Dernière mise à jour à 11h12 le 05/10
Quelque 15,7 millions d'électeurs sur une population totale de 34 millions de Marocains, sont appelés ce vendredi à se prononcer et élire les 395 membres de la nouvelle Chambre des représentants (1ère chambre du Parlement marocain) pour cinq ans au suffrage universel direct.
La loi organique relative à la Chambre des représentants a consacré toute une section à l'opération de vote. Précisant que le scrutin est ouvert à huit heures et clos à dix-neuf heures, le texte souligne dans son 75ème article que le vote est "secret" .
Ainsi, l'électeur "vote dans un isoloir en mettant une indication à l'endroit réservé à la liste ou au candidat de son choix sur le bulletin de vote unique frappé du timbre de l'autorité administrative locale", précise le même article.
Sur les 395 sièges que se partageront les futurs députés, 305 seront répartis entre 92 circonscriptions locales. Les 90 qui restent seront réservés à une liste nationale de femmes (60 sièges) et de jeunes de moins de 40 ans (30 sièges).
La composition de cette Chambre influera sur la structure et l'orientation politique du prochain gouvernement.
L'article 47 de la nouvelle Constitution de juillet 2011 dispose que le roi nomme le chef du gouvernement "au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des représentants et au vu de leurs résultats" .
Le parti vainqueur procède à des alliances avec d'autres formations politiques en vue de former un gouvernement majoritaire, jouissant d'une stabilité qui lui permettrait de s'acquitter de sa mission de pouvoir exécutif.
Les élections législatives 2016 se dérouleront, selon un scrutin de liste à un tour, à la représentation proportionnelle et avec un seuil électoral de 3% (nombre minimum de voix qu'un parti doit s'assurer afin d'accéder au Parlement).
Selon les chiffres du ministère marocain de l'Intérieur, un total de 1410 listes de candidatures ont été présentées à la veille de la campagne électorale pour un total de 6.992 candidats.
Lancée officiellement le 24 septembre dernier pour prendre fin ce jeudi, la campagne électorale est intense sur le terrain et sur les réseaux sociaux.
Elle est marquée par l'utilisation de techniques traditionnelles, comme la distribution de dépliants et brochures de propagande des listes de candidats, le contact direct avec les passants ou le porte à porte pour expliquer les propositions et les programmes de chaque parti, ainsi que de techniques relativement créatives avec la distribution de T-shirts, casquettes, stylos et agendas portant le signe de la liste de candidats en lice aux échéances législatives.
Meeting, distribution de tracts électoraux, passages à la télévision, placard d'affiches et saturation des réseaux sociaux, ce sont là autant de moyens utilisés de manière plus ou moins ingénieuse par les candidats pour faire parvenir leurs messages et convaincre le plus grand nombre d'électeurs.
Pour ces législatives, le gouvernement a prévu une subvention de 250 millions de dirhams, distribuée par tranches à la trentaine de partis politiques en compétition. L'état a fixé un plafond de dépenses électorales de 500.000 dirhams pour chaque candidat, qui devra justifier auprès de la Cour des comptes à la fin de sa campagne.