Dernière mise à jour à 11h27 le 26/06
La grace accordée à Karim Wade, fils de l'ancien président sénégalais, ne remet pas en cause la volonté de l'Etat de poursuivre la lutte contre l'enrichissement illicite, a déclaré vendredi le ministre sénégalais de Justice, Sidiki Kabba.
La séquence humanitaire de Karim Wade (libéré vendredi) "ne remet pas en cause la volonté de l'Etat sénégalais de poursuivre la lutte contre l'enrichissement illicite, la corruption et l'impunité", a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse.
Karim Wade, condamné à une peine de six ans de ferme et à 138 milliards d'amende pour enrichissement illicite, a bénéficié dans la nuit de jeudi à vendredi une grace présidentielle.
Deux de ses co-accusés, condamnés comme lui, Ibrahima Khalil Bourgi et Alioune Samba Diassé ont aussi bénéficié de la grace.
Selon le ministre sénégalais de la Justice, la reddition des comptes fait partie du programme politique du président Macky Sall.
"Les procédures en cours à la Cour de répression de l'enrichissement illicite(CREI) seront menées à leur terme. La lutte contre l'impunité des crimes et délits économiques participe de la bonne gouvernance qui constitue un des axes majeurs de la vision du président Macky Sall", a soutenu M.Kaba.
Il a rappelé que la remise partielle de la peine d'emprisonnement accordée à Karim Wade et ses co-accusés, n'efface pas la condamnation qui figure toujours dans leur casier judicaire.
Selon le ministre sénégalais de la Justice, les trois graciés doivent payer "intégralement le montant" des préjudices subis par l'Etat.
M. Kaba a indiqué que près de 50 milliards francs CFA ont été recouvrés par l'Agent judiciaire de l'Etat dans le cadre de la traque des biens mal acquis.