Le chef de l'Etat djiboutien, Ismail Omar Guelleh, a appelé mardi ses concitoyens à l'unité nationale suite à de violents affrontements entre civils et des policiers qui ont co?té lundi la vie à une dizaine de personnes et ont fait plus d'une cinquantaine de blessés.

"Nous devons rester vigilants contre toute tentative de déstabilisation de notre pays. Nous devons combattre la division par l'unité. Nous devons vaille que vaille défendre nos valeurs républicaines et vaincre le tribalisme", a-t-il déclaré.

Il a appelé par ailleurs à la population djiboutienne à se prémunir contre ceux qui, a-t-il dit, "tentent depuis l'étranger de créer un climat d'instabilité et d'insécurité dans notre pays. Nous devons cultiver cette culture de paix qui a toujours été l'identité de notre pays".

Dénon?ant les manipulations dangereuses de "certains politiques assoiffés de pouvoir", le président Guelleh n'a pas caché sa déception face aux affrontements du 21 décembre dernier.

"Ce qui s'est passé le lundi 21 décembre ne doit plus jamais se reproduire. Nos pensées vont aux familles des victimes. Nous souhaitons un prompt rétablissement à l'ensemble des blessés", a-t-il indique.

Selon lui, ceux qui cherchent à plonger le pays dans l'anarchie n'ont autre objectif, a-t-il dit, que de compromettre la bonne marche de développement de la République de Djibouti.

"Nous sommes une Nation souveraine, libre de ses choix", a martelé le président djiboutien.

Suite aux attentats de Paris et de Bamako, Djibouti a instauré des mesures exceptionnelles de sécurité publique durant deux mois.

Ces mesures d'état d'urgence qui interdisent tout attroupement sur la place publique ont été dénoncées aussit?t par l'opposition qui les décrit comme une tentative de le museler à cinq mois des élections présidentielles qui s'avèrent plus que cruciales pour le pays.

Djibouti qui est stratégiquement située au croisement de la mer Rouge et de l'océan Indien abrite plusieurs bases militaires étrangères dont l'unique base militaire américaine en Afrique.