Le bureau conjoint de Nations Unies aux droits de l'hommes a enregistré 407 violations des droits de l'homme sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC), durant le mois d'octobre dernier.

Selon le bureau conjoint aux droits de l'homme, ce chiffre représente une baisse par rapport au mois de septembre 2015 au cours duquel 503 violations avaient été enregistrées.

Les provinces les plus touchées restent les provinces de l'est de la RDC, à savoir le Nord-Kivu (154 violations), l'ex-province Orientale (125 violations) et le Sud-Kivu (50 violations).

Durant ce mois d'octobre 2015, les agents étatiques (PNC, FARDC, ANR et autorités administratives) ont été responsables de 60 % du nombre total de violations, soit 242 violations ayant fait 326 victimes, accompagnées de 23 cas d'exécutions extrajudiciaires.

Le rapport du bureau de l'ONU pointe du doigt sur les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui ont été responsables du nombre le plus élevé de violations des droits de l'homme, à savoir, 143 violations ayant fait 173 victimes, suivi de la police nationale congolaise, avec au moins 79 violations des droits de l'homme ayant fait 116 victimes.

Les combattants des groupes armés ont été responsables de 165 abus ayant fait au moins 347 victimes. Parmi les groupes armés, les combattants des Forces de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) ont été les principaux auteurs des violations de 57 violations et 78 victimes, suivis par les combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)1 responsable de 42 abus ayant fait 153 victimes.

Le bureau de l'ONU note néanmoins avec satisfaction la condamnation à 15 ans de prison le 30 octobre 2015, à Kindu, province du Maniema, par la Cour militaire du Maniema, du commissaire supérieur Amuri Mpia Abraham, et 16 autres militaires des FARDC et un agent de la PNC pour des actes constituant des violations des droits de l'homme à travers l'ensemble du pays.