Dernière mise à jour à 09h07 le 11/11
Le Comité de pilotage de l'initiative MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) - OCDE (organisation de coopération et de développement économiques) pour la gouvernance et l'investissement à l'appui du développement s'est réuni lundi à Rabat.
Le Comité de pilotage, qui constitue le noyau principal d'orientation et de décision de l'initiative susmentionnée, se compose de 18 gouvernements de la région MENA et de 34 pays membres ou partenaires de l'OCDE, ainsi que des organisations internationales partenaires qui soutiennent l'Initiative.
Les participants à la réunion, qui s'est tenue au siège du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération sous le signe de "l'intégration régionale pour un développement global", ont examiné les orientations stratégiques relatives au lancement du nouveau programme de l'initiative pour la période 2016-2020 en matière de bonne gouvernance et de développement des investissements, dans le sillage des évolutions que conna?t la région arabe et les défis économiques et administratifs à l'échelle régionale et internationale.
La rencontre, organisée par l'OCDE et les ministères marocains délégués chargés des Affaires générales et de la Gouvernance et de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration, visait, aussi, à baliser la voie au congrès des ministres des pays MENA-OCDE prévu l'année prochaine. Ont pris part à cette rencontre, des ministres, ambassadeurs, hommes d'affaires, experts économistes et des responsables administratifs représentant les pays membres de l'OCDE et de la région MENA, outre des représentants des secteurs public et privé.
Cette réunion du Comité de pilotage, co-présidée également par M. José Ignacio Wert, ambassadeur, représentant permanent de l'Espagne auprès de l'OCDE et co-président du Programme MENA-OCDE pour la Gouvernance et Mme Annika Markovic, ambassadeur, représentant permanent de la Suède auprès de l'OCDE et co-présidente du Programme MENA-OCDE pour l'Investissement, fait suite à une série de tables rondes et de réunions informelles avec des experts, des donateurs ainsi qu'avec les parties prenantes de la région, notamment responsables gouvernementaux, chefs d'institutions indépendantes, la société civile et le secteur privé au cours de l'année 2015 et qui ont permis d'identifier les thèmes prioritaires qui guideront l'Initiative lors des cinq prochaines années.
Actuellement présidée par le Maroc et co-présidée par l'Espagne et la Suède, l'Initiative sera présidée par la Tunisie. Après une approbation unanime de sa candidature, la Tunisie succédera ainsi au Maroc en tant que co-présidente de l'Initiative OCDE-MENA pour la période 2016-2020.
Pour ce qui est des recommandations formulées sur fond des travaux et discussions de la réunion, elles ont concerné les deux piliers fondateurs du programme MENA-OCDE, à savoir la gouvernance et l'investissement.
S'agissant de la gouvernance, les participants ont appelé à renforcer la confiance en les institutions publiques et placer le citoyen au c?ur des politiques publiques en guise de consécration du principe de la participation citoyenne. Les participants ont aussi appelé à impulser la démocratie participative en accordant davantage d'intérêt aux jeunes, impliquer les organisations non gouvernementales (ONG), le secteur privé et l'ensemble des acteurs concernés par les politiques publiques, et à renforcer les capacités des centres de formation ?uvrant pour l'appui des réformes destinées à promouvoir les principes de bonne gouvernance, à l'image du Centre de Formation de Caserte du Programme MENA- OCDE.
Quant au programme MENA-OCDE pour l'investissement, les recommandations ont porté sur le renforcement du climat des affaires dans l'objectif d'attirer de nouveaux investissements et l'amélioration des capacités concurrentielles du tissu entrepreneurial, notamment celles des petites et moyennes entreprises. De même, les participants ont plaidé pour le renforcement de la contribution des femmes, la promotion de l'intégrité et la transparence des affaires, la consolidation de la bonne gouvernance dans les entreprises privées et publiques, outre l'échange des expertises et l'insertion dans le cadre législatif des pays de la région.