Dernière mise à jour à 09h38 le 21/09
Les syndicats des journalistes burkinabè ont dénoncé et condamné l'acharnement brutal contre les médias et les journalistes, en cette période de putsch.
"On assiste à une violation sans précédent des libertés de manifestations (...) et de la liberté de la presse" par le Conseil national pour la démocratie (CND), instance mise en place par les putschistes après le coup d'Etat du 16 septembre, ont déclaré ces syndicats.
Au moins cinq journalistes ont été agressés physiquement alors qu'ils étaient dans l'exercice de leur métier, tandis que plusieurs sièges des médias ont re?u la visite des militaires, les obligeant à cesser toute activité.
Dans leur déclaration, les syndicats mettent en garde les putschistes contre son dessein funeste d'étouffer la presse, tout en leur rappelant que tout régime qui a pour finalité le baillonnement de la presse se rend inévitablement coupable de violations massives de droits humains et bascule dans la dictature.
"Nous voudrons surtout attirer l'attention de la Communauté internationale qu'au moment où elle entame des négociations avec le Général Diendéré et ses miliciens du RSP, ceux-ci s'emploient à baillonner les médias", ont-il expliqué.
"Jamais dans ce pays, une telle barbarie ne s'est abattue sur les médias et de leur animateurs, même sous le règne de Blaise Compaoré, le ma?tre du président putschiste, Gilbert Diendéréé", ont-il ajouté.
Les médiateurs ouest-africains, les présidents sénégalais, Macky Sall et béninois Yayi Boni, présents au Burkina Faso depuis vendredi, pour tenter de calmer la situation, ont indiqué samedi soir qu'une "bonne nouvelle" pourrait ressortir dimanche.