Dernière mise à jour à 15h17 le 17/08
Le président burundais Pierre Nkurunziza a condamné "fermement" dimanche l'assassinat de l'ancien chef d'état-major de l'armée burundaise, le colonel en retraite Jean Bikomagu.
"Le colonel Jean Bikomagu était un homme de grande stature, un homme serviable et une référence au sein de l'armée et envers ses compatriotes. Son Excellence le président de la République condamne fermement ces criminels qui ne pensent qu'à replonger le pays dans les larmes et la souffrance", a indiqué Gervais Abayeho, porte-parole du président dans un communiqué lu à la RadioTélévision Nationale du Burundi.
Selon le communiqué le président Nkurunziza a lancé un appel à tous les Burundais et à la famille du défunt de rester toujours unis et de ne pas tomber dans les pièges des malfaiteurs dont le seul objectif, a-t-il dit, est de conduire le pays dans l'ab?me.
Il a aussi donné un délai de sept jours aux instances habilitées pour que ces criminels soient arrêtés et traduits devant la justice.
Le colonel Jean Bikomagu a été assassiné samedi à l'entrée de son domicile dans la commune urbaine de Roheropar à Bujumbura par des personnes non identifiées qui étaient à bord d'une motocyclette. Sa fille cadette a été bléssée.
Cet assassinat est survenu près de deux semaines après la mort d'un autre ancien chef d'état-major de l'armée et administrateur général du service national des renseignements, le lieutenant-général Adolphe Nshimirimana.
Ces assassinats ciblés ont eu lieu sur fond de crise politique que traverse le Burundi et qui est due notamment au troisème mandat du président Nkurunziza.
Ayant remporté l'élection présidentielle du 21 juillet, M. Nkurunziza devrait prêter serment le 26 ao?t.