Dernière mise à jour à 09h31 le 17/08
Le colonel Jean Bikomagu, qui était le chef d'état-major général de l'armée burundaise de 1993 à 1997, a été assassiné samedi à l'entrée de sa résidence à Bujumbura), ont rapporté à Xinhua des populations voisines témoins de l'incident.
"C'était presque 12 heures locales (10 heures GMT) quand deux individus non identifiés à bord d'une motocyclette, ont tiré à bout portant sur le colonel Bikomagu, qui était à bord de sa voiture.
La fille cadette du colonel Bikomagu, qui avait accompagné son père à la messe, a été blessée à la jambe.
L'assassinat du colonel Bikomagu intervient près de deux semaines après la mort du lieutenant-général Adolphe Nshimirimana, chargé de missions à la présidence de la République, tué dans une attaque à la roquette le 2 ao?t.
Au lendemain de la mort de Nshimirimana, le président de l'association pour la protection des droits humains et des détenus (APRODH), Pierre-Claver Mbonimpa, a été grièvement blessé dans une tentative d'assassinat.
Les attaques qui se sont multipliées ces derniers temps ont aussi co?té la vie à un jeune couple et à un ancien fonctionnaire de la mission résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Selemani Wilondjo.
Le 4 ao?t, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé les Burundais à faire prueve de retenue et à renouer avec la culture du dialogue.
Cette recrudescence de la violence est observée au Burundi au moment où le président Pierre Nkurunziza, réélu pour un 3ème mandat présidentiel le 21 juillet dernier, se prépare à succéder à lui-même le 26 ao?t pour un nouveau quinquennat.