Domingos Simoes Pereira, Premier ministre de Guinée-Bissau, destitué mercredi par le président de la République, José Mario Vaz, a réfuté les accusations de ce dernier.

Dans son message à la nation, le président Vaz avait accusé M. Pereira de détournement de fonds publics d'un montant de 49 milliards de francs CFA sur l'aide étrangère et aussi de 60 milliards de francs CFA sur le trésor public.

Au cours d'un point de presse jeudi, M. Pereira, également président du Parti Africain de l'Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, parti au pouvoir), s'est dit convaincu que son nom "sera de nouveau reconduit pour le poste de Premier Ministre si le président de la République sollicite un candidat auprès du PAIGC" (pour le poste de Premier ministre).

M. Pereira a expliqué que sa nomination au poste de Premier ministre est en conformité avec les statuts de son parti qui stipule que le président du parti est nommé au poste de Premier ministre.

"Le PAIGC est le parti vainqueur des dernières élections législatives et il n'abandonnera jamais ses statuts", a-t-il indiqué.

Selon le constitutionnaliste bissau-guinéen, Carlos Vamain, le président va inévitablement inviter le PAIGC à lui indiquer le nom du nouveau Premier ministre.

"Si le PAIGC et le président restent dans leurs positions irréversibles, la solution sera la dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation des législatives dans 90 jours", a expliqué M. Vamain.

Le représentant de l'ONU en Guinée-Bissau, Miguel Troavoda, a déclaré qu'il attend la prochaine étape du président de la république.

Une source proche de la Présidence a indiqué à Xinhua que José Mario Vaz commencera ce vendredi des consultations pour la formation du nouveau gouvernement.