Quelques 60.000 ressortissants maliens ayant fui la crise dans le nord de leur pays pour trouver refuge au Niger, pendant la crise, pourront très bient?t regagner volontairement le bercail, sous la coordination du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), apprend- on de source officielle lundi à Niamey.
En rappel, à la suite de l'occupation du nord malien par des groupes terroristes et islamistes (2012- 2013), le Niger a accueilli sur son sol des milliers de refugiés maliens pour fuir les exactions et atteinte à leur dignité humaine dans les zones occupées.
Ils ont y passé près de deux ans, hébergés dans trois camps dans la région de Tillabéry, frontalière du Mali.
Les conditions de ce retour ont fait l'objet d'un accord tripartite signé dimanche dernier à Niamey par les ministres nigérien et malien en charge de la Sécurité, respectivement M. Hassoumi Massoudou et le Général Sada Samaké, ainsi que le représentant de l'UNHCR au Niger, M. Ousseini Compaoré.
Prenant en compte le progrès enregistré au Mali, l'engagement du gouvernement de ce pays dans ses efforts de consolidation de la paix et de la sécurité sur l'ensemble du territoire, les mouvements importants de retour des déplacés, les délégations maliennes, nigériennes et onusiennes ont, dans leur communiqué, convenu et recommandé que le rapatriement soit organisé dans le respect de son caractère volontaire, dans la sécurité et la dignité pour les candidats.
En outre, le gouvernement nigérien s'est engagé à garantir l'asile et la protection des réfugiés n'ayant pas encore opté pour le retour.
"Ils y resteront tant qu'ils le voudront ; ils rentreront au Mali quand ils le voudront et il n'y aura pas de rapatriement obligatoire. Ce qui s'est passé au Mali, nous l'avons vécu dans notre chair. Vos souffrances sont les n?tres", a déclaré M. Hassoumi Massoudou.
Pour sa part le gouvernement malien poursuivra ses efforts de sécurisation et d'amélioration des conditions de vie dans les zones de retour, dans le nord du Mali.
Les trois délégations ont convenu par ailleurs que le l'accord ne signifie nullement une cessation du statut de réfugié et ou ne peut être utilisé comme un moyen coercitif pour forcer les réfugiés à rentrer au Mali.
Dans le souci d'assurer une bonne organisation du processus et sa réussite, les parties ont décidé de la mise en place dans un délai d'un mois, d'une commission tripartite qui sera convoquée pour sa première réunion le 3 juin 2014 à Bamako.
Il est à rappeler qu'environ 850 militaires nigériens sont actuellement déployés dans le nord malien, dans le cadre de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali ( Minusma), en vue de combattre les groupes terroristes et recouvrer l'intégrité territoriale du pays.