Les autorités militaires ont procédé mercredi à Abidjan à la restitution de certaines propriété s publiques et privées occupés de force depuis la crise militaro- politique.
Le ministre ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi, à la tê te d'une délégation d'officiers, a remis les clés de plusieurs appartements privés qui étaient occupés par des militaires ainsi que par des civils, aux propriétaires légaux.
"A ce jour, sur 265 requêtes enregistrées, 155 sont en cours de traitement et 100 propriétés ont déjà été libérées", a révélé M. Koffi Koffi.
"Le pays retrouve la normalité, il importe que les choses rentrent dans l'ordre à tous les niveaux et que les propriétaires de maisons, de plantations ou de bureaux qui en avaient été déposs édés de force retrouvent leurs biens", a expliqué le ministre.
Pour celui-ci, il s'agit d'un acte qui contribuera sans aucun doute à la paix sociale et la réconciliation nationale.
"Jusque là, nous n'avons pas utilisé la force. Nous nous attelons à ce que les sites soient débarrassés de leurs occupants illégaux de manière pacifique et il n'y a pas eu de résistance", s' est-il réjoui.
Paul Koffi Koffi a lancé un appel aux propriétaires légaux et aux occupants illégaux afin que l'opération se poursuive sur tout le territoire, sans heurts.
Le ministre a notamment exhorté les propriétaires des sites occupés à fournir les documents administratifs afférents en vue d' entrer de manière effective en possession de leurs biens.
La C?te d'Ivoire sort de manière progressive de crises militaro-politiques successives au cours desquelles des soldats et des civils avaient occupé des propriétés appartenant à des personnes privées et parfois au gouvernement.
Pour les autorités ivoiriennes, l'heure de la libération des sites illégalement occupés par les hommes en armes et autres acteurs a sonné, afin de s'inscrire dans la mouvance de la normalisation après ces crises aigu?s qui ont secoué le pays.
Un premier signal avait déjà été donné à Abidjan, Alépé (sud) et à Bouaké (centre), où des batiments administratifs et ré sidences privées occupés par des soldats des Forces républicaines de C?te d'Ivoire (FRCI) avaient été publiquement restitués, rappelle-t-on.