Des manifestants demandant la libération immédiate du général Amdou Haya Sanogo, chef de l'ex-junte qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, ont battu le pavé lundi à Kati pour la 3e fois consécutive, lors de laquelle deux policiers ont été blessés à la suite d'un affrontement, a appris à Xinhua de plusieurs sources de la ville garnison dont un journaliste.
La marche qui démarré aux environs de 9H00 pour prendre fin à 14H00 à Kati, siège de l'ex-junte, a été organisée par le Mouvement "Trop, c'est trop", dirigée par Mme Kéita Djénèba Ké ita, le Mouvement "Yérèwolo Ton" de Kati et des habitants de Hayabougou (zone du nom de l'ex-chef junte) dans le quartier Kati-Malibougou, selon un journaliste local.
Evoquant les raisons de l'affrontement entre les manifestants et les policiers, celui-ci a expliqué que "contrairement à la première et la deuxième marches, la troisième n'était pas autorisé e par la Mairie".
Lors de l'affrontement, "deux policiers ont été blessés, 4 manifestants ont été arrêtés et très bien fouettés sur place", a laissé entendre le même journaliste qui était présent sur les lieux.
Celui-ci a ajouté que "les manifestants ont mis du feu au marché à des endroits de Kati et détruit les hangars (lieux de stationnement) des policiers qui sont près de la mairie".
"L'une des particularités de la manifestation de ce lundi" selon le même témoin, "c'est la sortie des élèves par les marcheurs".
Pour rappel, le mercredi dernier, le général Sanogo a été inculpé et placé sous mandat de dép?t le même jour pour "complicité d'enlèvement de personnes", selon les autorités maliennes.
Son arrestation est liée aux événements du contre coup d'Etat du 30 avril 2012, soit un mois après le coup d'Etat militaire du 22 mars de la même année, ayant renversé le président Amadou Toumani Touré. Lors de ces événements, des bérets rouges proches du président déchu et des bérets verts notamment se sont affrontés à l'arme lourde
Pour l'instant, les lieux de l'incarcération du général Sanogo sont tenus secrets, officiellement.