La Chambre des Représentants nigériane a condamné lundi la loi zimbabwéenne sur la localisation et l'autonomisation, la qualifiant de discriminatoire.
La présidente de la commission parlementaire pour les affaires étrangères, Nnenna Elendu-Ukeje, a fait cette déclaration aux journalistes à Abuja, la capitale du pays.
Le gouvernement zimbabwéen a donné récemment aux étrangers gérant des entreprises de commerce de gros ou de détail jusqu'au 1er janvier 2014 pour céder ces affaires à des Zimbabwéens.
En application de la Loi zimbabwéenne sur l'indigénisation et l' autonomisation économiques, les secteurs de l'agriculture, des transports, des agences immobilières, de la transformation et de l' emballage du tabac, de la publicité, du conditionnement laitier et des arts et artisanats locaux sont réservés aux ressortissants zimbabwéens.
"Concernant la loi qui prendra effet le 1er janvier au Zimbabwe, nous la trouvons très discriminatoire", a déclaré la députée nigérian, ajoutant que sa commission dénon?ait cette mesure comme une tentative de ségrégation et d'expulsion des non-Zimbabwéens du Zimbabwe.
Le Nigeria a montré beaucoup de fraternité et de soutien aux Zimbabwéens depuis les jours de l'apartheid, a-t-elle souligné, ajoutant que le Nigeria devait maintenant prendre des mesures préventives pour protéger les Nigérians au mode de vie international.
Mme Elendu-Ukeje a déclaré aux journalistes que tout étranger vivant dans le respect des lois de son pays d'accueil devrait y être autorisé à faire des affaires légitimes en toute liberté.
La députée nigériane a indiqué que sa commission avait discuté longuement de ce développement avec le ministère des Affaires étrangères afin de trouver une solution durable au cas où le Zimbabwe déciderait de mettre en oeuvre cette loi.
Le ministère n'a pas encore re?u de communication officielle du Zimbabwe relative à cette loi, a dit Mme Elendu-Ukeje.
La commission a constaté qu'il y avait beaucoup de xénophobie partout dans le monde et estime qu'il est approprié pour le gouvernement du Nigeria de protéger les Nigérians contre de telles législations discriminatoires, a-t-elle rapporté.