Le nouveau leadership malien incarné par le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita a placé la lutte contre la corruption au centre du projet de construction de l'Etat, a affirmé lundi Fousseyni Samaké, directeur de cabinet du Premier ministre Oumar Tatam Ly, lors d' une rencontre à Bamako.
A l'ouverture d'une rencontre de mise à niveau sur le plan d' actions des recommandations issues des Etats Généraux sur la corruption et la délinquance financière, tenus en 2008, M. Samaké a exprimé l'ambition des nouvelles autorités du pays en la matière.
En effet, celui-ci a affirmé : ''Le nouveau leadership malien incarné par le nouveau président de République et le gouvernement a placé la lutte contre la corruption au centre du projet de construction de l'Etat. C'est pourquoi, il entend relancer le processus de mise en oeuvre des recommandations des Etats généraux tout en ayant le souci de procéder à des réajustements là où cela s'avère nécessaire pour imprimer plus d'efficacité à la lutte''.
Les Etats généraux sur la corruption et la délinquance financière qui se sont déroulés du 25 au 28 novembre 2008, ont été voulus comme une rencontre de tous les acteurs et composantes de la société en vue de débattre du sujet de la corruption et de proposer des pistes de solutions susceptibles de produire des ré sultats probants dans la lutte contre le fléau, a-t-il rappelé.
Un plan national d'actions de mise en oeuvre des recommandations de ces Etats généraux a été adopté et couvre la pé riode 2009-2013. Un Comité de suivi et d'évaluation de ce plan composé de sept membres a été mis en place en 2010.
Le bilan de la mise en oeuvre concernant neuf objectifs prioritaires du plan fait apparaitre un taux de réalisation de l' ordre de 20%, ce qui est insuffisant même si le contexte de crise a pu impacter négativement sur les résultats, a laissé entendre M. Samaké.
Durant les trois jours de travaux, les participants (composés des acteurs de la société civile et des membres du comité suivi et d'évaluation de ce plan) échangeront afin de partager les é valuations qui ont été faites et de formuler des propositions dans le sens d'une plus grande pertinence des actions à mettre en oeuvre, a-t-on appris à l'ouverture de la présente rencontre.
Saluant la pertinence de cette rencontre, M. Samaké a précisé que la corruption a des conséquences des plus nocives pour l'Etat, la société, les entreprises et les individus et elle nuit à l' efficacité économique en décourageant les investissements et en affaiblissant la compétitivité.