L'?le Maurice veut élargir son espace économique en y incluant quatre nouveaux piliers économiques: l'économie de la mer, l'économie verte, l'industrie du cinéma, et la stratégie Afrique.
Telles est la direction que veut donner le Budget 2014, a assuré le ministre mauricien des Finances Xavier-Luc Duval mardi soir à l'issue de deux semaines de débat parlementaires.
Les mesures qui visant à ancrer le pilier économie océane comprennent l'exploration de la zone maritime de Maurice qui est de 2,3 millions de km2 à travers des opportunités qui peuvent être saisis en cinq groupes, l'exploration minière et pétrolière, fruits de mer et aquaculture, les applications de eau profonde, les énergies marines renouvelables et les connaissances océanes.
En conséquence, le budget prévoit une feuille de route finalisée sur l'économie de l'océan.
Un groupe de travail national sur l'économie océane sera mise en place pour superviser la mise en oeuvre de la Feuille de route, soutenu par un Bureau des affaires maritimes et du développement.
Il est également question d'établir un accord cadre pour l'exploration et l'extraction de pétrole et de minéraux.
D'autre part, 200 millions USD ont été prévus pour deux projets d'application en pleine océan alors qu'il est aussi question de la création d'une nouvelle faculté des études océaniques à l'Université de Maurice.
Après avoir présenté le projet Maurice Ile Durable (MID) il y a cinq ans, Maurice va plus loin dans le souci environnemental en proposant carrément de faire l'économie verte.
M. Duval, également vice-Premier ministre et ministre du développement économique, a déclaré que 200 millions USD sont mis à disposition pour mettre en oeuvre des projets MID liées à une plus grande utilisation des énergies renouvelables, la protection des bassins et des aquifères, la production alimentaire durable et la réhabilitation des réserves naturelles et des parcs.
Cette provision budgétaire vise à faciliter la mise en place de mesures incitatives pour la production d'électricité à partir de biomasse et l'introduction d'un système de développement de la biomasse dans le cadre du Fonds MID pour encourager les petits planteurs à cultiver des plantes qui seront sources efficaces d'énergie de la biomasse et enfin le retrait de la TVA sur les panneaux photovolta?ques.
Le troisième pilier est totalement nouveau et relève du domaine de la culture puisqu'il s'agit de mettre en place une industrie du cinéma dans l'?le touristique du sud-ouest de l'océan Indien.
Selon Xavier-Luc Duval, l'industrie du film va générer près de 17 millions USD en devises en 2014.
un objectif atteignable, assure le ministre mauricien, grace au maintien du programme de remise de 30% sur la production d'un film à Maurice et à la mise en place d'un programme de l'emploi des jeunes con?u à partir de cours ciblés de manière à permettre aux jeunes de développer une carrière dans l'industrie du film.
Quant au quatrième pilier, il est sans doute le plus élaboré et conforte la stratégie africaine de l'?le Maurice.
Le ministre des Finances a énuméré près d'une dizaine de mesures concernant directement l'investissement en Afrique et des incitations pour accro?tre les relations avec le continent.
Ainsi, le gouvernement mauricien poursuivra aussi sa politique visant à encourager les organisations régionales à s'installer à Maurice.
D'autre part, les ressortissants de 29 pays d'Afrique supplémentaires seront soit exemptés de visa, soit ils bénéficieront de visas à l'arrivée, afin de faciliter le commerce et l'investissement sur l'Afrique.
Des consuls honoraires seront nommés dans chaque grande ville sur le continent. Maurice continuera à contribuer à l'effort pour investir dans les ressources humaines en Afrique, en lan?ant un nouveau programme de bourses pour 50 étudiants africains.
Par ailleurs, cinq accords de non double taxation supplémentaires seront signés l'an prochain,a affirmé le ministre des Finances.
Le statut de zone franche sera accordé aux entreprises qui souhaitent mener des activités de fabrication spécifiques et dirigées vers l'exportation sur l'Afrique.
D'autres zones "hors taxes" sont prévues à proximité du port et de l'aéroport.