Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) condamne avec la plus grande fermeté l' attentat terroriste contre des casques bleus tchadiens à Tessalit, dans l'extrême nord-est du Mali, indique un communiqué du front rendu public dimanche.
Pour rappel, cet attentat survenu mercredi dernier a fait au moins trois morts dont deux soldats du contigent tchadien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ainsi que plusieurs blessés.
Le FDR est un regroupement de partis politiques et d' organisations de la société civile malienne, créé au lendemain du coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 qui a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Le front s' incline devant la mémoire des victimes et présente ses condoléances les plus attristées à leurs familles, à la MINUSMA, au gouvernement et au peuple tchadiens et se dit "profondément inquiet de la recrudescence de la violence ainsi que du retour des jihadistes au nord du Mali".
Il exhorte le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires aux fins de stabiliser les régions du Nord et d'y restaurer l' autorité de l'état dans les meilleurs délais. Ce, par le déploiement des Forces armées et de sécurité dans toute la région de Kidal, l' installation du Gouverneur au Gouvernorat de Kidal, la libération de la station régionale de l' ORTM et la reprise des émissions, entre autres.
Le front anti-putsch qui entend "animer l' opposition politique" dans le pays, "invite le gouvernement à mettre fin à l' humiliation quotidienne de l' état et de la République dans la région de Kidal".
"Nous exprimons notre désaccord avec le Gouvernement sur la levée des mandats d'arrêt lancés par la justice malienne à l' encontre de certains dirigeants des groupes rebelles", indique le communiqué du FDR.
"Nous nous demandons, au regard de la présence de plusieurs chefs rebelles sur les listes de candidatures du parti présidentiel, si la levée des mandats d' arrêt n' est pas une manoeuvre politicienne en vue de permettre la participation aux législatives de personnes poursuivies par la justice", s'interrogent les responsables du FDR dans le même communiqué signé par son porte-parole, Amadou Ko?ta.