Les rebelles congolais du M23 ont dénoncé l'attaque et l'occupation, depuis mardi matin, de ses positions de Kanyamahoro, sur l'axe Kibuma, par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Le M23 a dénoncé à plusieurs reprises les préparatifs de ces attaques par l'amassement des troupes et d'armes au niveau des lignes de front de Kibumba, de Mabenga, de Kalengera et de l'axe Ishasha, indique un communiqué de la rébellion.
"Le M23, épris de paix et fervent partisan de la solution politique pour le règlement définitif des conflits dans l'est de notre pays et dans la région des Grands Lacs africains, ne saura assister indéfiniment à la menace des rebelles rwandais (FDLR) et FARDC contre la paix et la sécurité dont jouissent les populations sous sa protection depuis une année et demie, sans prendre ses responsabilités", poursuit le communiqué signé par le porte-parole du M23, Amani Kabasha.
Par contre, l'accusation du M23 a été rejetée par le porte- parole des FARDC dans la province du Nord-Kivu, le lieutenant- colonel Olivier Hamuli.
D'après lui, c'était le M23 qui a attaqué vers 02h00 du matin les positions de l'armée gouvernementale et que celle-ci a réagi.
"La situation est devenue tendue ces derniers jours dans les zones occupées par le M23", a confié à Xinhua un habitant de Kibumba sous couvert d'anonymat, ajoutant que "les rebelles mènent de patrouilles chaque jours à partir de 17h00".
"Les rebelles du M23 ont jusqu'à ce jour poursuivi leurs activités militaires à partir de bases arrière situées principalement au Rwanda", a déclaré lundi lors d'un point de presse à Kinshasa par le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement rd-congolais, Lambert Mende.
Il a par ailleurs affirmé que les positions du M23 dans de localités occupées du Nord-Kivu continuent à être renforcées, des trous de fusiliers continuent à être creusés, des renforts en hommes, parmi lesquels des enfants soldats continuent à affluer du Rwanda.