Ali Kafi, ancien président algérien du Haut Comité de l'Etat (HCE), organe de la gestion provisoire de l'Etat pendant la guerre civile algérienne dans les années 1990, est décédé mardi matin à Genève, a rapporté l'agence APS.
Né le 17 octobre 1928 à M'Souna, localité près de la ville d'El Harrouch dans la province de Skikda (470 km à l'est d'Alger), Ali Kafi s'engage dans le mouvement national contre le colonialisme fran?ais (1830-1962) vers 1945, pour rejoindre ensuite les rangs de l'Armée de Libération nationale (ALN, aile armée du Front de Libération nationale, FLN) dès le déclenchement de la guerre d' indépendance en 1954.
Il gravit les échelons pour passer de représentant militaire au grade de colonel, et enfin commandant de la wilaya II (région du Constantinois) de 1957 à 1959.
En mai 1959, il fait partie des dix colonels chargés de l' organisation des opérations militaires de l'ALN à Tunis, où il s' installe jusqu'à l'indépendance du pays en 1962.
Après l'indépendance, il est nommé ambassadeur d'Algérie dans plusieurs pays : au Liban en 1963, en Syrie en 1966, en Tunisie en 1975 et représentant algérien la même année de la Ligue arabe alors installée à Tunis, et également en Egypte, en Irak et en Italie.
Le 11 janvier 1992, après la démission du président Chadli Bendjedid (1929-2012) et les troubles qui s'en suivirent suite aux menaces des islamistes de prendre le pouvoir, l'armée a mis en place un Haut comité de l'Etat, soit une présidence collégiale de transition, et Ali Ali Kafi en est nommé membre.
Le 2 juillet de la même année, il succède à Mohamed Boudiaf ( 1919-1992), assassiné, à la présidence du HCE.
Le 30 juin 1994, il remet ses pouvoirs de chef de l'Etat à Liamine Zéroual.