Une soixantaine d'experts en sécurité maritime de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) et du Golfe de Guinée, examinent depuis ce lundi à Cotonou un Code de conduite sur les activités maritimes illicites dans le Golfe de Guinée.
"L'objectif général visé par l'examen de ce code de conduite est de lutter contre les activités illicites dans le Golfe de Guinée, à un moment où la menace et le risque posés par la piraterie affectent les piliers des économies à la fois des Etats c?tiers et de ceux qui sont sans littoral dans nos régions", a souligné Mme Salamatou Hussaini Suleiman, commissaire chargée des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité.
Elle a déploré qu'en Afrique de l'Ouest et dans le Golfe de Guinée en particulier, on peut identifier une série de crimes transfrontaliers tels que les détournements, les vols à main armée, les migrations illégales, la pêche illicite, le déversement de déchets toxiques, le trafic d'êtres humains, le trafic de drogue, la piraterie, la prise d'otages, le vol de pétrole, les transferts de navire à navire, la pollution de l'environnement marin et la prolifération des armes légères et de petit calibre.
"Ces activités illicites constituent des menaces économiques, politiques, environnementales et sécuritaires", a-t-elle regretté.
De manière virtuelle, a-t-elle souligné, toutes les manifestations des activités maritimes illicites sont visibles dans le Golfe de Guinée, et "c'est en connaissance de cela que par volonté politique communes, l'initiative a été prise par la CEDEAO et la CEEAC d'explorer les possibilités de développer un mémorandum d'entente, une déclaration politique et un accord multilatéral pour servir de guide aux efforts coordonnés en vue de supprimer la piraterie et les autres activités maritimes illicites commises en mer, au large des c?tes de l'Afrique de l'Ouest et du Centre".