Les pourparlers de paix visant à mettre fin aux combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) se poursuivent malgré des querelles au sein du groupe rebelle M23, a déclaré le facilitateur de ces pourparlers lundi à Kampala.
Crispus Kiyonga, également ministre ougandais de la Défense a déclaré qu'il y avait bien désormais deux factions au sein du groupe rebelle M23, mais que toutes deux avaient déclaré leur engagement aux pourparlers de paix.
"Nonobstant les développements au sein des rangs du M23, le gouvernement de RDC et le M23 restent engagés au dialogue", a déclaré M. Kiyonga.
Ces dernières semaines, le M23 a été secoué par des querelles et divisions internes qui ont abouti à une prise de pouvoir de l'une des factions, qui a endossé et réorganisé la direction du mouvement rebelle.
Selon M. Kiyonga, Bertrand Bisimwa a pris la direction du M23 auparavant assumée par l'évêque Jean-Marie Runiga.
Le gouvernement de RDC et le M23 sont retournés à leur siège respectif pour des consultations et devraient être de retour à la table des négociations d'ici une semaine, selon M. Kiyonga.
"J'ai souligné aux deux délégations qu'il était critique qu'ils avancent plus rapidement pour conclure le dialogue. En conséquence, je pense que les délégués devraient être de retour à Kampala avant la fin de cette semaine afin que nous reprenions et achevions les discussions dès que possible", a-t-il dit.
Les négociations qui ont débuté en décembre de l'année dernière auraient pu être achevées à la date du 15 mars comme le souhaitait le gouvernement congolais, mais le gouvernement lui-même les a retardées car il devait s'ajuster au cadre de paix, de sécurité et de coopération qu'il a signé à Addis Abeba en éthiopie le 24 février.
Ce cadre établit entre autres un lien entre les initiatives régionales et les efforts entrepris par l'Union africaine et l'ONU pour trouver une solution durable à la crise dans l'est de la RDC.