Le nouveau Premier ministre tunisien Ali Arayedh a pris officiellement le pouvoir jeudi dans l' après-midi lors d'une cérémonie de passation de pouvoir au siège du gouvernement à la Kasbah à Tunis en présence du Premier ministre sortant Hamadi Jebali ainsi que les ministres des deux gouvernements.
Après quinze jours de pourparlers marathoniens et démarqués par un climat tendu entre les différentes parties intervenantes ( partis de la coalition, ses alliés et opposition), M. Arayedh a réussi à satisfaire deux revendications essentielles pour l' opposition, à savoir la neutralité des ministères de souveraineté et la réduction du nombre des ministres.
"Ce gouvernement est pour une période allant au maximum à la fin de 2013?, selon le nouveau Premier ministre Ali Arayedh qui prévoit l'organisation des prochaines élections présidentielles et législatives durant la période octobre-novembre 2013.
Le nouveau gouvernement mettra, d'après M. Arayedh, à la tête de ses priorités le rétablissement de l'ordre et préserver la sécurité du pays, l'élaboration d'une feuille de route politique claire en prévision des prochaines élections, la promotion du volet social à travers la ma?trise des prix et la lutte contre la cherté de la vie, le renforcement de la reprise économique, la lutte contre la contrebande, l'emploi (..).
Toutefois, des réserves ont fait apparition sur la composition du nouveau cabinet qui a échoué, selon les observateurs à sortir du cercle fermé de la Tro?ka au pouvoir formée par le mouvement islamiste Ennahdha et ses deux alliés la?cs le Congrès pour la République (parti du chef de l'Etat) et le Forum démocratique pour le Travail et les Libertés (parti du président de la Constituante).
Le nouveau gouvernement du Premier ministre Ali Arayedh avait prêté serment hier au palais présidentiel de Carthage devant le président tunisien Moncef Marzouki. Le nouveau cabinet compte 27 ministres dont 3 ministres délégués et 10 secrétaires d'Etat.
L'ancien gouvernement de Hamadi Jebali comptait 30 ministres et 11 secrétaires d'Etat. Les deux chefs de gouvernements appartenaient au même parti Ennahdha qui détient 89 parmi les 217 sièges de l'Assemblée constituante.