Le président rwandais, Paul Kagamé, et son homologue congolais, Denis Sassou N'Guesso, ont indiqué prendre toutes les dispositions afin de mettre en ?uvre la clause de cessation du statut concernant les ressortissants rwandais réfugiés au Congo depuis une quinzaine d'années.
Le chef de l'Etat rwandais qui a séjourné les 16 et 17 février dans le village natal de son homologue, Oyo, dans le département de la Cuvette (nord), a inscrit sa visite au Congo dans le cadre du renforcement des relations entre Brazzaville et Kigali.
Au cours de leurs entretiens, les deux chefs d'Etat ont abordé les questions d'actualité au sein des sous-régions d'Afrique centrale et des Grands lacs, notamment le conflit à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Sur ce dernier point, le Congo et le Rwanda seraient disposés à soutenir l'initiative du Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-Moon, relative à la création d'une brigade spéciale d'intervention de 2.500 hommes devant opérer aux c?tés de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco).
L'initiative de Ban-Ki-Moon fera l' objet d' un accord que devront signer, dans les prochains jours, les voisins de la RDC à Addis Abeba, en Ethiopie. Il s' agit entre autres du Rwanda, de l'Ouganda, du Congo, de l' Afrique du Sud, de l'Angola et de la Tanzanie.
Le séjour de Paul Kagamé s'est achevé par un communiqué final. Celui-ci porte sur le rapatriement des réfugiés rwandais vivant au Congo depuis 1997.
Selon le communiqué ayant sanctionné la fin du séjour de Kagamé à Oyo, la clause rentrera en vigueur le 30 juin prochain. à cette date, ceux des réfugiés qui ne se seraient prononcés ni pour le retour dans leur pays d'origine, ni pour rejoindre un pays tiers autre que le Congo perdront automatiquement leur statut ainsi que les privilèges qui y sont attachés.
De nombreuses familles rwandaises fuyant le génocide de 1994 avaient gagné le Congo dans le courant de l'année 1997 en passant par la RDC.
Des statistiques font état d'environ 7 000 personnes. Depuis, des procédures de rapatriement volontaire menées par les autorités du Congo-Brazzaville et du Rwanda avec l'appui du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont concerné près de deux tiers d'entre eux.