Le président malien Dioncounda Traoré a approuvé les décisions de mutation des éléments du 33e régiment de commandos parachutistes (RCP), connus sous l' appellation "bérets rouges", prises par la hiérarchie militaire, indique un communiqué du Premier ministre malien Diango Cissoko.
Suite aux derniers affrontements entre les bérets verts ( putschistes) et les bérest rouges (fidèles au président Touré) dans la nuit du 30 avril au 1er mai dernier, les éléments du 33e RCP ont été mutés à d'autres postes sur décision de l'état-major général de l'armée.
Cette décision n'a pas été acceptée par tous les bérets rouges, ce qui a encore occasioné des affrontements vendredi dernier lorsque les bérets verts tentaient de déloger les soldats du camp du 33e RCP. Les affrontements ont co?té la vie à deux adolescents et a fait 13 blessés dont trois graves.
Selon le communiqué du Premier ministre, "les décisions de mutation des éléments du 33e RCP prises par la hiérarchie militaire seront exécutées" et "le même régiment sera restructuré ainsi que suit : une compagnie d'instruction sera Bamako au camp para de Djicoroni et deux autres compagnies seront respectivement à Gao et à Tombouctou".
"Les éléments des deux compagnies de Gao et Tombouctou seront déployés respectivement à Ségou et Sévaré pour leur mise en condition avant leur engagement dans les opérations", souligne le texte.
"Le ministre malien de la Défense et des anciens combattants, le général Yamoussa Camara "veillera à la mise en oeuvre de toutes ces mesures, qui devront prendre effet au plus tard le 1er mars", ajoute le texte.
Ces décisions ont été prises à la suite des rencontres tenues du lundi à mardi avec la hiérarchie militaire et les représentants des bérets rouges, à l'issue desquelles le Premier ministre a fait des "propositions qui ont été approuvées par le président de la République Dioncounda Traoré", souligne le communiqué.
Le ministre malien de la Défense avait déclaré lundi dernier que dans cette affaire, "le dernier mot revient au président de la république, Dioncounda Traoré et au premier ministre, Diango Cissoko".