Thierry Mariani, député des Fran?ais de l'étranger en visite à Beijing (2)

( le Quotidien du Peuple en ligne )

11.10.2013 à 10h28

Comment se passent vos rencontres avec les Fran?ais ?

Pour organiser les rendez-vous, c'est toujours difficile pour un député des Fran?ais de l'étranger de rencontrer la population fran?aise. Je vais utiliser cette boutade : un député fran?ais, s'il veut voir la population de sa circonscription, il se rend sur les marchés le samedi, les électeurs passent et les rencontres se font.

Si je m'installe dans la rue sur le principal marché de Shanghai ou de Beijing, je ne suis pas persuadé que je verrai beaucoup de Fran?ais. En réalité, j'essaie de coller mes déplacements à un événement social, soit des événements où une grosse partie des Fran?ais peut se retrouver. Je pense aux rencontres de la Chambre de Commerce, aux soirées que peuvent organiser les alliances fran?aises, où l'Union des Fran?ais de l'étranger...

L'occasion de rencontrer tous les Fran?ais qui le désirent, qui peuvent avoir soit un problème particulier, soit se poser des questions de fond sur la présence de la France à l'étranger. En se montrant particulièrement soucieux face à l'enseignement, aux problèmes sociaux et aux questions de séjours et de visas.

J'ai aussi une autre casquette, mais les deux sont un peu liées : j'ai en charge les relations internationales de l'UMP (Union pour un mouvement populaire) qui a signé il y a quatre ans un accord avec le Parti communiste chinois pour échanger nos expériences.

2014, une année symbolique pour les relations sino-fran?aises

En plus de rencontrer les électeurs fran?ais, c'était aussi l'une des raisons de mon déplacement, j'avais un rendez-vous avec la direction internationale du Parti communiste chinois, puisque le 27 janvier 2014, ce sera quasiment le nouvel an chinois, mais ce sera aussi le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques France-Chine et je pense que pour les Fran?ais comme pour les Chinois, c'est quelque chose d'important, d'abord à l'échelle historique parce que la France a été le premier pays occidental, grace au Général de Gaulle, à reconna?tre l'importance de la Chine, et donc un certain nombre de cérémonies seront prévues au niveau officiel.

Un message à faire passer ?

L'image de la France doit continuer d'évoluer, je me souviens du Pavillon à l'Expo de Shanghai, où l'on parlait du cinéma, de la littérature fran?aise, c'est bien mais la France est aussi un pays -là c'est l'ancien ministre des Transports qui parle- qui est à la pointe de la technologie dans de nombreux domaines, notamment les écoles d'ingénieurs, par exemple la Centrale de Lille, la Centrale de Paris qui est en lien avec la Centrale ici à Beijing, où j'ai remis les dipl?mes à la première promotion en janvier 2012. Je pense que les Fran?ais garderont leur niveau de vie, s'ils savent s'adapter à la concurrence internationale. Il n'y a pas de débat plus stupide en France que de savoir si l'on est pour en contre la mondialisation, c'est aussi ridicule que d'être contre le jour ou la nuit.

Dans ma circonscription, j'ai la chance d'avoir la Chine, d'avoir l'Inde, et des pays qu'on sous-estime en Occident comme l'Indonésie, des pays qu'on oublie trop souvent comme l'Australie, ou d'autres qu'on enterre trop vite comme la Russie, qui fait que c'est une circonscription passionnante. Je suis honoré d'avoir été élu par les Fran?ais.

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