L'Intersyndicale des ressources humaines en santé, en grève de 72 heures par semaine sans service minimum et par tacite reconduction, a rejeté la trêve demandée par l'exécutif en attendant la solution à leurs revendications visant à l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail , a appris mercredi Xinhua, de sources officielles à Cotonou.
"Bien vrai que sur les six points de revendications, nous sommes tombés d'accord sur quatre points, notamment le salaire des agents sur mesure sociale, le reversement des agents de santé, l'accroissement sans cesse du nombre des agents bénéficiaires de la prime de risque, mais cependant, deux points de ces revendications, à savoir, le paiement des primes exceptionnelles de motivation et celles du logement sont encore en discussion", a confié à Xinhua, Vincent Ehoulé, un des porte-paroles de l' Intersyndicale.
Pour ce porte-parole de l'Intersyndicale, lors des négociations tenues mardi à Cotonou, le gouvernement béninois a souhaité leur payer l'indemnité de motivation par titrisation sur cinq ans.
Concernant l'indemnité de logement, a-t-il expliqué, le gouvernement béninois a voulu se donner une à deux semaines de réflexion en vue d'évaluer l'incidence de ces primes.
"Ainsi, en attendant de trouver les solutions à ces deux points, le gouvernement nous demande de lui accorder une trêve", a-t-il indiqué, précisant que son mouvement syndical n'est pas prêt à accorder cette trêve sollicitée par l'exécutif.
"L'intersyndicale des ressources humaines en santé n'est pas disposée à accorder une quelconque trêve à l'exécutif avant la satisfaction de la totalité de nos revendications", a-t-il déclaré.
En grève d'avertissement de 48 heures par semaine depuis plusieurs mois, pour exiger du gouvernement béninois, une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, notamment la prise d'un arrêté interministériel pour la revalorisation d'une indemnité de logement au profit du personnel paramédical et administratif du ministère de la santé et du centre national hospitalier et universitaire de Cotonou, ce mouvement de débrayage a connu son paroxysme du 27 au 29 janvier dernier avec une opération "H?pital mort" qui a vu les agents de santé en grève déserter les services essentiels des h?pitaux et centres de santé publics.