D'intenses combats opposent les armées tchadienne et camerounaise aux combattants de la secte islamiste nigériane Boko Haram dimanche soir depuis plus de trois heures à Fotokol, une localité de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun à la frontière avec le Nigeria, rapportent des sources militaires camerounaises.
La journée du 1er févier est particulièrement agitée pour Boko Haram qui, après une attaque repoussée dans la ville stratégique du Nord-est nigérian Maiduguri et des raids aériens de la part de l’armée tchadienne à Gambaru dans la même région, ne se sont pas privés d’attaquer Fotokol au Cameroun où des échanges de tirs font rage depuis le début de la soirée, selon ces sources sans pouvoir donner de bilan.
Ces combats surviennent trois jours après une première offensive lancée contre cette organisation terroriste jeudi dans cette localité camerounaise et prolongée jusqu’à Gambaru et Baga, où environ 2.000 personnes avaient été tuées début janvier, par l’armée tchadienne, envoyée depuis mi-janvier par les autorités de N'Djamena pour aider à l’éradiquer en soutien aux armées camerounaise et nigériane.
Un millier de soldats de ces troupes tchadiennes opère au Cameroun contre 1.500 au Nigeria. D’après les indications, ce pourrait être le point de départ de la mise en place d’une force régionale de 7.500 hommes tel qu’énoncé lors d’un sommet de l’Union africaine (UA) tenu ce week-end à Addis-Abeba en Ethiopie avec l’objectif d’une éradication plus rapide de Boko Haram.