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2014 n'a pas été une bonne année pour l'Afrique du Sud

( Source: Xinhua )

26.12.2014 13h29

L'année 2014 n'a pas été une bonne année pour l'économie sud-africaine, ont déclaré à Xinhua des experts économistes dans une interview récente.

"Le climat économique a été très difficile et le pays n'est pas parvenu à atteindre ses objectifs économiques", a déclaré Zamikhaya Maseti, économiste indépendant. "Le ministre des Finances a d? réviser les prévisions de taux de croissance de 2,7% à 1,4% en raison de facteurs intérieurs comme extérieurs".

Ces facteurs extérieurs comprennent un environnement mondial faible, y compris un ralentissement en Europe et dans d'autres pays émergents, a précisé M. Maseti. La tension économique dans ces régions a entra?né une baisse de la demande des produits sud- africains.

Sur le plan intérieur, les grèves prolongées dans le secteur minier ont réduit le produit intérieur brut (PIB).

En conséquence de la grève, "les entreprises n'ont pas pu payer leurs imp?ts et rien n'est sorti des mines de platine pendant six mois", a expliqué M. Maseti. "La grève a aussi rendu les investisseurs sceptiques sur les investissements en Afrique du Sud ".

"En conséquence de ces difficultés, l'économie n'a pas créé autant d'emplois de valeur qu'anticipé, de sorte que le taux de ch?mage reste supérieur à 24%", a ajouté cet expert.

Le secteur manufacturier n'a pas enregistré de bonnes performances, malgré le niveau bas de la devise nationale, le rand, a également indiqué M. Maseti.

"(Les entreprises de ce secteur) n'ont pas pu profiter de la faiblesse du rand pour vendre leurs produits à l'extérieur du pays. Cette faiblesse de la devise aurait pu leur permettre de générer des bénéfices à l'exportation", a indiqué M. Maseti.

Dans le secteur financier non plus, les événements n'ont pas été cléments. Moody' s Investment Service, l'une des grandes agences de notation financière internationales, a réduit en novembre sa note de crédit sur les cinq plus grandes banques sud- africaines, évoquant la dégradation du profil de solvabilité du gouvernement ainsi que le faible taux de croissance économique du pays comme principales raisons de cette révision.

Cette baisse de note touchait les banques Investec, FirstRand, Nedbank, ABSA et Standard Bank of South Africa. Les entreprises publiques de financement du développement, à savoir la Development Bank of Southern Africa et la Industrial Development Corporation, ont également été rétrogradées en raison de la baisse de capacité du gouvernement à les soutenir financièrement.

La compagnie publique d'électricité Eskom a également connu de grandes difficultés opérationnelles en fin 2014, avec des coupures d'électricité, affectant gravement le fonctionnement des entreprises.

"L'année a été mauvaise pour l'Afrique du Sud. La croissance économique, les grèves et les dépenses publiques ont toutes été négatives. En conséquence, l'évolution du moral des entreprises a été négative", a indiqué M. Maseti.

"Le rand a été sous forte pression face aux autres devises, en particulier face au dollar", observe de son c?té Martyn Davies, directeur général de Frontier Advisory, un cabinet d'études de marché reconnu.

Cependant, le gouvernement sud-africain déclare que le pays dispose d'un brillant avenir. Le ministère des Finances table sur une croissance de 3% en 2017.

Le gouvernement s'est également engagé à fournir des garanties à la société parapublique d'énergie Eskom, pour qu'elle puisse emprunter 20 milliards USD pour les programmes de développement de l'énergie.

Le développement national est la priorité du plan de développement économique du pays. Ainsi, le gouvernement a annoncé d'importantes mesures de soutien aux secteurs clé tels les mines, le tranport, l'énergie renouvelable et les finances.

Davies a noté que le gouvernement devrait prendre des mesures stratégiques pour redresser l'économie.

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