Six présidents africains assisteront au sommet du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) qui doit avoir lieu à Nairobi pour discuter des nouvelles menaces de sécurité sur le continent, a déclaré lundi le ministère kenyan des Affaires étrangères.
Le ministère a déclaré dans un communiqué que les présidents du Tchad, du Niger, du Nigeria, de Somalie, de Tanzanie et d'Ouganda avaient déjà confirmé leur participation à ce sommet d'une journée qui doit débuter mardi à Nairobi.
"L'objectif de cette réunion est d'entreprendre un examen approfondi de la situation et des efforts actuels de l'UA pour combattre le terrorisme en Afrique dans le cadre des instruments normatifs et opérationnels de l'UA", indique ce communiqué.
Cette réunion devrait aboutir à un accord sur des mesures concrètes pour améliorer la mise en oeuvre du cadre de lutte antiterrorisme aux niveaux national, régional et continental, a indiqué le ministère.
Cette réunion doit également convenir de mesures concrètes pour renforcer les efforts actuellement déployés en vue de faire face efficacement à la menace du terrorisme, y compris par une ratification et une adaptation nationale rapides des instruments appropriés de l'UA et d'autres instances internationales.
Lors de leur sommet à Malabo en Guinée équatoriale en juin dernier, les dirigeants africains ont exprimé leur vive préoccupation concernant la menace persistante que représente le terrorisme en Afrique, en particulier dans la région du Sahel et du Sahara, dans la Corne de l'Afrique dont la Somalie, le Kenya et Djibouti, ainsi que dans la région d'Afrique centrale avec les attaques menées par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Les dirigeants ont vivement condamné les attentats perpétrés par les différents groupes terroristes, et affirmé leur indignation face au lache enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles dans le nord du Nigeria.
Cette réunion survient alors que des experts de sécurité ont mis en garde que le crime organisé et le trafic de drogue influen?aient actuellement les mutations politiques, sociales et économiques en Afrique et favorisaient le terrorisme.
L'UA a proposé la création d'un sous-comité de cinq membres du Conseil sur le terrorisme et le trafic de drogue, visant à revoir régulièrement ces fléaux et prévenir leur financement.