L'Afrique sub-saharienne arrive en deuxième place des régions du monde pour ce qui est de la rapidité des progrès de l'indice de développement humain (IDH), après l'Asie du Sud, et les pays enregistrant la plus forte progression dans cette région sont le Rwanda et l'éthiopie, suivis par l'Angola, le Burundi, le Mali et le Mozambique, indique un rapport de l'ONU publié mercredi.
L'Afrique sub-saharienne reste cependant la région la plus inégale au monde, a ajouté la représentante résidente du Programme de l'ONU pour le développement (PNUD), Nardos Bekele-Thomas, lors de la publication de ce rapport à Nairobi.
"Il y a un consensus croissant sur l'objectif de parvenir à la pauvreté zéro, mais cela ne suffit pas. Nous devons maintenir la pauvreté à zéro pour éviter que les populations retombent dans la pauvreté lorsque se produit un choc", a déclaré Mme Bekele-Thomas à l'occasion du lancement du Rapport 2014 sur le développement humain.
Bien que la pauvreté soit en baisse dans l'ensemble du monde, près de 800 millions de personnes risquent toujours de retomber dans la pauvreté si des menaces telles que les crises financières, les fluctuations des prix de l'alimentation, les catastrophes naturelles et les conflits violents, ne sont pas prises en charge, car ces menaces entravent fortement les progrès.
"L'impact économique mondial des violences s'est élevé à 9.800 milliards de dollars en 2013. Ce chiffre colossal représente deux fois le PIB total de l'Afrique, ou 11% du produit mondial brut", a- t-elle indiqué.
Le secrétaire d'état kenyan au Plan et à la Décentralisation, Stephen Wainaina, a déclaré que le Kenya était déterminé à mettre fin aux inégalités et à assurer des opportunités pour tous, notamment par le biais du système de gouvernance décentralisé.
Ce rapport appelle à des institutions et à des lois plus réactives pour rendre les sociétés plus équitables et ouvertes à tous, en particulier en faveur des groupes de personnes identifiés comme "structurellement vulnérables", souvent pour des raisons de discrimination et d'exclusion liées à leur genre, origine ethnique, catégorie professionnelle ou situation socio-économique.