La Commission électorale libyenne a annoncé lundi les résultats des élections parlementaires ayant eu lieu plus t?t, mais nombreux sont ceux qui craignent que cela puisse alimenter les heurts en cours entre milices pro-la?ques et groupes islamistes armés.
Les législatives tenues le 25 juin ont élu un nouveau Parlement, la chambre des représentants qui remplacera l'ancien Congrès national général. Les 1714 postulants avaient été inscrits en tant que candidat indépendant, les listes de partis n'étant pas autorisées selon l'actuelle loi électorale.
Sur un total de 200 sièges au nouveau Parlement, 188 ont été pourvus alors que douze sièges restants sont vacants en raison d'un boycott ou de l'insécurité dans certains districts électoraux, d'après la Haute commission nationale électorale de Libye.
Selon des analystes, les factions la?ques ont vraisemblablement remporté la plupart des sièges, alors que les législateurs islamistes, qui jouissaient d'un plus grand pouvoir de parole dans l'ancien Parlement, n'ont remporté qu'une trentaine de sièges cette fois. Certains craignent que ces résultats intensifient les affrontements armés en cours entre les forces la?ques et les militants islamistes dans le pays instable d'Afrique du Nord, étant donné le déséquilibre du pouvoir législatif entre les deux parties.
Des affrontements intenses se déroulent à Tripoli depuis le 13 juillet, jour où des groupes islamistes ont lancé des attaques contre l'aéroport international de Tripoli et certains croisements routiers tenus précédemment par des milices Zintan pro-la?ques. Dans la deuxième plus grande ville de Libye, Benghazi, des heurts armés ont lieu quotidiennement depuis que le général rebelle Khalifa Haftar a lancé son opération antiterroriste intitulée "Dignité" au mois de mai afin de frapper sans cesse les militants islamistes.
Le nouveau Parlement annoncera prochainement la date de sa première session.