De "violents combats" opposent depuis ce vendredi matin les "forces de l'Azawad" et l'armée malienne et ses milices affiliées à Anefis, proche de Kidal, et ont fait "30 morts du c?té de l'armée", affirme le Mouvement national de Libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touarègue) dans un communiqué parvenu à Xinhua.
Selon ce texte, l'armée malienne est appuyée par des milices dont celles affiliées au MUJAO (Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest, islamiste) et à Alhaji Gamou, général des forces armées maliennes.
Ces combats constituent une "totale violation du cessez-le-feu en vigueur depuis mai 2014", estime le MNLA qui a ajouté que " cette attaque, préparée en secret depuis des semaines par le gouvernement du Mali, est menée par des officiers de l'armée malienne et des responsables de milices affiliées au MUJAO.
Le communiqué, signé de Mossa Ag Attaher, chargé de Communication du MNLA, signale que "les combats de ce matin qui continuent toujours, ont fait pour le moment trente morts du coté de l'armée malienne et de ses milices, six véhicules détruits et plusieurs dizaines de blessés. Les forces de l'Azawad déplorent cinq blessés dans leurs rangs".
Ces combats ne sont pour le moment confirmés par aucune source officielle ou indépendante.
Mais, selon des sources militaires maliennes ayant requis l' anonymat, "l'armée malienne n'est pas impliquée dans ces combats.
Depuis le cessez-le-feu, la présence de l'armée malienne est presque insignifiante dans la région de Kidal, précise-t-on de même source qui parle d'intoxication du MNLA qui "fait plut?t face aux milices qui l'ont aidé à combattre les forces armées et de sécurité du Mali les 18 et 21 mai 2014 et à l'endroit desquelles il ne parvient pas à tenir ses engagements".
Pour un diplomate occidental joint à Bamako, qui ne souhaitant pas être identifié, "ce n'est pas possible que l'armée puisse s' allier avec le MUJAO sur le terrain.
La preuve, c'est que les autorités maliennes excluent toutes négociations avec les islamistes, donc les terroristes".
Cette accusation du MNLA intervient au lendemain de la publication par le gouvernement malien d'un communiqué dénon?ant des actions de regroupement des forces rebelles dans le septentrion malien.
Pour les autorités maliennes, "de tels actes sont inadmissibles car constituant des violations de l'accord du cessez-le-feu du 24 juin 2014 et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies".