Les dirigeants d'Afrique de l'Est doivent se réunir à Addis Abeba en éthiopie pour consolider le processus de paix au Soudan du Sud et trouver une solution politique au conflit qui dure dans ce pays depuis six mois. Ces pourparlers sous la médiation de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), instance régionale d'Afrique de l'Est, devaient reprendre ce lundi.
"Le Conseil des ministres de l'IGAD doit se réunir le 10 juin à 09h00 du matin. Un Sommet de l'Assemblée des chefs d'état et de gouvernement de l'IGAD est également prévu le 10 juin à 16h00", a déclaré le secrétariat de l'IGAD dans un bref communiqué.
Le conflit au Soudan du Sud a débuté à Juba, la capitale, à la mi-décembre 2013, mais il s'est depuis propagé à une grande partie du pays.
Un accord de cessation des hostilités signé par les deux parties en conflit le 23 janvier, dans les premiers jours de ces pourparlers, a depuis été rompu à de nombreuses reprises.
L'IGAD a depuis envoyé une équipe d'observateurs au Soudan du Sud pour superviser le respect de l'accord de cessation des hostilités.
Ce sommet survient alors que l'ex-vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, a exprimé son engagement à apporter le plus vite possible la paix à ce pays, le plus jeune au monde.
M. Machar, qui se trouvait à Nairobi la semaine dernière dans le cadre de sa médiation diplomatique, s'est entretenu avec le président Uhuru Kenyatta et a réaffirmé son engagement au dernier accord de cessez-le-feu signé, qui est une feuille de route signée à Addis Abeba en éthiopie.
L'ancien vice-président a clairement annoncé que le document qu'il a signé avec le président Salva Kiir à Addis Abeba le 9 mai n'avait pas été conclu sous la contrainte.
Cet accord signé le 9 mai appelait à un cessez-le-feu dans les 24 heures pour mettre fin au conflit qui durait dans ce pays depuis cinq mois.
L'accord prévoyait que les deux parties s'abstiennent de toute action de combat et veillent à ouvrir des couloirs humanitaires. Il appelait également à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale de transition pour faire avancer le pays.