La police chinoise a arrêté dix chefs d'entreprises ayant fabriqué de fausses statistiques relatives à la pollution, alors que le pays étend sa répression contre les crimes liés à l'environnement.

Les suspects sont issus de huit compagnies, dont une station d'épuration de la ville de Dongguan (sud) et une joint-venture liée à un investissement de Coca-Cola, située dans la province du Gansu. Ils sont accusés d'avoir utilisé des données chiffrées erronées pour tromper les aides liées au traitement de la pollution, manipuler des résultats de contr?le environnemental, ou bien entraver ces activités de surveillance, a indiqué, jeudi, le ministère de l'Environnement. Ce dernier a rendu compte de ces ces cas à la police car il ne dispose pas du droit d'arrêter ces personnes.

Certaines d'entre elles ont exposées à des poursuites pénales, a-t-on appris du ministère. D'après la loi chinoise, les personnes condammées pour pollution environnementale peuvent se voir infliger une sanction allant juqu'à sept ans de prison.

Afin d'encourager le traitement de la pollution, les autorités chinoises fournissent des subventions considérables.

Le site localisé à Dongguan a effectué un traitement de la pollution en gonflant son volume pour bénéficier de 20 millions de yuans suplémentaires, relatives aux aides.

Le centre a illégalement effectué un pompage d'eaux courantes dans ses égouts pour diluer les eaux usées et leur donner une "apparence propre", en réduisant les dépenses de l'entreprise et en trompant les autorités engagées dans les tests environnementaux. Cette infraction est "extrêmement sérieuse", a expliqué le ministère.

Le ministère a affirmé qu'il démarre, depuis juillet, une inspection spéciale sur la fraude environnementale et qu'il recourt à des nouvelles technologies, telles que des drones, pour détecter ces abus, a fait savoir le ministère.