La vaste opération humanitaire lancée après les dévastations causées par le typhon Haiyan aux Philippines par les Nations Unies et leurs partenaires ont été gravement entravée par de nombreux obstacles dont des précipitations abondantes, des routes, des pistes d'atterrissage et des ports impraticables.
La Coordonnatrice des secours d'urgence de l'ONU, Valerie Amos, a lancé mardi un appel d'urgence de plus de 300 millions de dollars pour prêter assistance à des millions de personnes en manque d'eau potable, de vivres et d'eau aux Philippines.
Toutefois, sur le terrain, les agences humanitaires des Nations Unies et leurs partenaires font état de difficultés extrêmes pour parvenir jusqu'aux populations : infrastructures pulvérisées, gravats à perte de vue, lignes électriques coupées et, par endroits, bateaux projetés à l'intérieur des terres par des vents soufflant à plus de 300 kilomètres/heure.
évoquant un véritable "cauchemar logistique", le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué qu'il a besoin de toute urgence de 83 millions de dollars pour acheter des équipements de télécommunications, des vivres et des articles de première nécessité.
L'accès humanitaire est également entravé par l'effondrement de l'ordre public, les pillages de magasins se multipliant, a expliqué le porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Adrian Edwards, lors d'un point de presse donné à Genève.
De son c?té, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a estimé que comme le typhon a frappé juste au début de la saison de plantation du riz, plus d'un million d'agriculteurs ont été touchés et des centaines de milliers d'hectares de riz détruits.
De graves répercussions sont à prévoir sur la production de noix de coco dans les zones sinistrées, sans compter la destruction à grande échelle des installations de stockage et des infrastructures rurales. Sur le littoral, l'onde de tempête a balayé des communautés entières de pêcheurs, démolissant bateaux et matériels.