Après une première phase de sécurisation des cités de Marseille, deuxième ville de France infestée par le trafic de stupéfiants et les règlements de compte, les autorités mettent à présent en place des programmes éducatifs, sociaux et de rénovation urbaine.
Les premières opérations sont engagées dans deux cités sensibles (Bassens et à la Paternelle) avec l'ouverture de trois chantiers éducatifs destinés à des jeunes en vue de leur professionnalisation.
Stoppés par des ca?ds dont ils perturbaient les trafics, les travaux de rénovation de batiments ont repris en mettant à contribution des jeunes sous ? contrat d'avenir ?, formules mises en place par le gouvernement Ayrault pour lutter contre le ch?mage.
Dans d'autres cités, les autorités sélectionnent des groupes de jeunes appelés à bénéficier de programmes de formation spécifiques avec des accompagnements à l'emploi. Dans les collèges, un dialogue s'instaure entre jeunes et enseignants sur le thème de la présence policière et des actions de sécurisation.
? à partir du moment où la sécurité est rétablie, l'action sociale peut s'exprimer. Maintenant, il faut aller au-delà et aider la population à franchir cette étape. Dans certaines cités, les travailleurs sociaux ne vont plus, où les dealers les empêchent d'intervenir. Dans ces cas-là, c'est une catastrophe ?, explique Marie Lajus, préfète déléguée à l'égalité des chances, chargée de superviser le volet social d'intervention sur les cités.
? L'idée, c'est de mettre en oeuvre tout de suite des actions très visibles. Le bailleur va murer des caves ou des appartements squattés par les dealers et les rénover pour les rendre à la population ?, poursuit-elle dans une déclaration à la presse.
Au début du mois de septembre 2012, un comité interministériel avait adopté un plan global d'action destiné à "sortir Marseille de ses difficultés", qui comportait notamment ce volet social de la politique de la ville.