Dernière mise à jour à 09h14 le 28/11
Les dirigeants mondiaux qui participeront cette semaine à la conférence sur le climat COP28 devraient interrompre la progression périlleuse du réchauffement climatique avant qu'un "point de basculement critique" ne soit atteint, a déclaré lundi le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Il s'exprimait devant les journalistes au siège des Nations Unies à New York après avoir constaté ce week-end la vitesse "profondément choquante" à laquelle les glaces fondent en Antarctique, trois fois plus vite qu'au début des années 1990.
La COP28, un terme qui fait référence à la 28e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, aura lieu à Duba?, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre.
Selon des données récentes, l'étendue actuelle de la glace de mer au p?le Sud est inférieure de 1,5 million de kilomètres carrés à la moyenne de cette saison, soit une superficie équivalente à la masse continentale totale combinée du Portugal, de l'Espagne, de la France et de l'Allemagne.
(Xinhua/Xie E)
"Ce qui se passe en Antarctique ne reste pas confiné à l'Antarctique", a mis en avant M. Guterres. "Nous vivons dans un monde interconnecté. La fonte des glaces de mer signifie la montée des mers. Et cela met directement en danger la vie et les moyens de subsistance des communautés c?tières du monde entier", a-t-il noté.
Rappelant que les conséquences s'étendent au-delà de l'impact des inondations et de l'intrusion d'eau salée sur les ressources alimentaires et en eau, affectant la durabilité des petites ?les et de nombreuses villes c?tières du monde entier, le chef des Nations Unis a averti que, sans répit dans l'extraction des combustibles fossiles, "nous nous dirigeons vers une hausse catastrophique de la température de trois degrés Celsius d'ici la fin du siècle".
"Si nous continuons ainsi, et j'espère vivement que nous ne le ferons pas, les calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique occidental franchiront un point de basculement mortel", a souligné M. Guterres.