Un blocus de plusieurs décennies a vidé l'économie de Gaza de sa substance, laissant 80 % de la population dépendante de l'aide internationale, a indiqué mercredi la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

L'inflation, la baisse de l'aide étrangère et l'accumulation de la dette ont maintenu l'économie des territoires palestiniens occupés en dessous de son niveau d'avant la pandémie de 2019, a indiqué l'agence onusienne basée à Genève dans son dernier rapport sur les territoires occupés palestiniens.

A Gaza, le PIB réel par habitant était inférieur de 11,7 % au niveau de 2019 et proche de son niveau le plus bas depuis 1994, a précisé la CNUCED.

Selon la même source, le taux de ch?mage est de 24 % dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés, alors que ce taux est de 13 % en Cisjordanie et de 45 % à Gaza.

Entre 2006 et 2022, le PIB réel par habitant de Gaza a diminué de 27 %, tandis que sa part dans l'économie palestinienne s'est contractée de 31 % à 17,4 %, a-t-elle ajouté.

"Avec la hausse des prix mondiaux de l'alimentation et de l'énergie, les ménages les plus pauvres souffrent de manière disproportionnée car l'alimentation représente une part plus importante de leurs dépenses totales", a souligné la CNUCED dans un communiqué.

Gaza a subi depuis juin 2007 plusieurs opérations militaires et fait l'objet d'un blocus terrestre, maritime et aérien. D'une manière générale, l'enclave palestinienne a vécu une décennie et demie de développement étouffé, a affirmé la CNUCED.