Dernière mise à jour à 11h04 le 22/09
Les sanctions américaines contre les banques iraniennes ont gravement affecté l'industrie du plastique du pays, rendant difficile pour les fabricants de produits en aval de l'industrie d'importer des matériaux en raison des obstacles que les sanctions ont générés en termes de transfert d'argent, ont expliqué des initiés du monde des affaires.
Amir-Hesam Milani, président-directeur général du groupe industriel iranien Milan Plast, a déclaré que les sanctions, bien qu'elles ne ciblaient pas spécifiquement l'industrie du plastique, avaient eu un impact négatif significatif sur les opérations de son entreprise, rendant extrêmement difficile le transfert d'argent vers et depuis le pays et la passation de commandes pour acheter des marchandises à d'autres pays.
"Nos comptes bancaires contiennent beaucoup d'argent, mais nous ne pouvons pas acheter les marchandises dont nous avons besoin et les stocker dans nos entrep?ts, ce qui est mauvais pour la circulation des marchandises", a-t-il ajouté.
M. Milani a participé à la 17e exposition internationale des plastiques, du caoutchouc, des machines et des équipements, un événement de quatre jours qui s'est achevé mercredi à Téhéran, la capitale iranienne. Plus de 700 entreprises ont participé à l'exposition, dont 560 d'Iran et plus de 200 d'autres pays.
Lors de ce même événement, Alireza Shahabadi, PDG d'Arka Plast, une entreprise iranienne qui importe des machines d'injection plastique, a indiqué que les sanctions le gênaient car il lui était très difficile de transférer de l'argent et de passer des commandes.
Les sanctions américaines contre l'Iran se sont intensifiées après le retrait unilatéral de Washington, en mai 2018, de l'accord sur le nucléaire signé en 2015 entre Téhéran et les puissances mondiales, les Etats-Unis tentant d'exercer une "pression maximale" sur la République islamique.