Dernière mise à jour à 09h31 le 11/01
Les ouragans, les inondations et les autres catastrophes naturelles ont causé 270 milliards de dollars américains de dégats dans le monde en 2022, a déclaré le réassureur allemand Munich Re dans un rapport publié mardi, précisant que ces pertes restaient néanmoins inférieures à celles de 2021, une année "extrêmement co?teuse", durant laquelle les pertes s'étaient élevées à 320 milliards de dollars.
"L'année 2022 s'inscrit dans la continuité d'une série d'années présentant des pertes élevées", précise le rapport.
La catastrophe naturelle la plus co?teuse de 2022 a été l'ouragan Ian aux Etats-Unis, qui a causé environ 100 milliards de dollars de dégats.
"Le changement climatique fait des ravages", a souligné dans un communiqué Thomas Blunck, membre du conseil d'administration de Munich Re. Les statistiques en matière de catastrophes naturelles en 2022 ont en effet été dominées par des événements plus intenses et plus fréquents, a-t-il indiqué.
La deuxième catastrophe humanitaire la plus grave et la plus co?teuse de 2022 a été les inondations survenues au Pakistan en raison de "pluies de mousson record", qui ont fait au moins 1.700 morts. Les pluies du mois d'ao?t ont été cinq à sept fois plus importantes que d'habitude au Pakistan en 2022, et la fonte accélérée des glaciers causée par les hautes températures a "significativement aggravé les inondations", rapelle le rapport.
Dans de nombreux pays d'Europe, l'été 2022 a été marqué par une chaleur et une sécheresse extrêmes, suivies de plusieurs violents orages. En France et dans certaines régions d'Espagne, des orages ont apporté "des grêlons de la taille d'une balle de tennis", entra?nant plusieurs milliards de dollars de dommages.
L'Allemagne a également connu une "année météorologique exceptionnelle", 2022 ayant été l'une des deux années les plus chaudes jamais enregistrées dans le pays, selon le Service météorologique national.
Le Rhin, la voie navigable la plus fréquentée d'Europe, a en conséquence vu son niveau d'eau chuter à des niveaux historiquement bas, obligeant les navires à transporter moins de marchandises. "Il est difficile de quantifier les conséquences économiques indirectes de ce genre d'événements climatiques", a déclaré Munich Re.