La Maison Blanche doit écouter les inquiétudes des électeurs américains vis-à-vis de la criminalité, a déclaré une chroniqueuse du journal Washington Post.

"A un moment donné, la Maison Blanche et les démocrates du Congrès devront réagir au moyen d'une loi significative appuyée sur une rhétorique forte afin de lutter contre la criminalité", a indiqué la chroniqueuse d'opinion Jennifer Rubin dans un article publié lundi sur le site web du journal.

Selon un récent sondage Gallup cité par Mme Rubin, l'inquiétude des Américains vis-à-vis de la criminalité et de la violence aux Etats-Unis a légèrement augmenté au cours de l'année écoulée. Pour la première fois depuis 2016, une majorité des sondés (53 %) ont déclaré être personnellement "très préoccupés" par la criminalité.

Le sondage révèle également que 27 % d'Américains sont quant à eux "relativement préoccupés" par la criminalité, ce qui place le problème dans le peloton de tête des 14 principales préoccupations nationales, derrière l'inflation et l'économie, et à égalité avec la faim et les sans-abris.

"Bien que la criminalité globale n'ait pas atteint les niveaux observés dans les années 1980 et 1990, le taux d'homicides a augmenté ces dernières années. Quel que soit le taux de criminalité relatif, les électeurs considèrent le taux actuel comme inacceptable", indique l'article, notant que le pays se montre toujours incapable d'adopter des lois nationales sur le contr?le des armes à feu.

Les démocrates seraient bien avisés de se pencher sur l'augmentation substantielle des dépenses liées à la lutte contre la criminalité, comme l'a montrée la récente demande de budget du président américain Joe Biden. M. Biden pourrait tout à fait exercer son autorité pour faire avancer la question, soit en convoquant un sommet sur la criminalité à la Maison Blanche, soit en annon?ant de nouveaux efforts pour lutter en priorité contre les crimes violents, selon l'article.

Les démocrates ont tout intérêt à exprimer leur détermination à lutter contre le crime, afin d'éviter que cette question ne devienne un handicap majeur à moyen terme, ajoute l'article.