Dernière mise à jour à 09h05 le 14/10
Ces dernières années, notamment depuis le retrait des Etats-Unis en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien, l'Iran a souffert des sanctions imposées par Washington.
Dé?ue par l'Occident et cherchant à résoudre ses problèmes intérieurs en diversifiant ses partenaires internationaux, la nouvelle administration iranienne, depuis son entrée en fonction en ao?t, a mené des activités diplomatiques en s'attachant davantage à "regarder vers l'Orient".
En septembre, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a commencé à admettre l'Iran en tant que membre à part entière et non plus en tant qu'observateur. Parallèlement, l'Iran a également redoublé d'efforts pour renforcer ses relations avec la Russie, comme en témoigne la récente visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, à Moscou à la tête d'une délégation.
ADHESION A L'OCS
Au cours d'un entretien avec l'agence de presse officielle iranienne IRNA fin septembre, Mahmoud Abbaszadeh Meshkini, porte-parole de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien, a déclaré que l'adhésion de son pays à l'OCS contribuera à modifier l'équilibre injuste qui domine les relations politiques internationales et aidera à mettre fin à l'unilatéralisme dirigé par les Etats-Unis, qui a conduit à l'isolement de Téhéran.
Le résultat le plus important de l'adhésion à l'OCS pour Téhéran est de minimiser les conséquences négatives des sanctions américaines et d'apporter des résultats économiques positifs pour l'Iran, a-t-il indiqué.
Il était crucial pour l'Iran de rejoindre l'OCS en tant que membre à part entière, car la Russie, la Chine, l'Inde et d'autres pays importants sont également membres de cette organisation, a souligné le militant politique iranien Hossein Kanani Moghaddam.
Le législateur iranien Ali Akbar Ahmadpour-Fadaki a dit à l'IRNA que la meilleure fa?on de faire face aux sanctions américaines était de renforcer la coopération avec l'Orient, ajoutant que l'adhésion à l'OCS constituait un pas dans la bonne direction.
VISITE à MOSCOU
Outre l'OCS, la politique étrangère de l'Iran consistant à "regarder vers l'Orient", se reflète également dans ses efforts pour renforcer ses relations avec la Russie, pays dans lequel M. Abdollahian s'est rendu du 5 au 6 octobre, après avoir pris ses fonctions de ministre des Affaires étrangères.
Lors de son passage à Moscou, il a affirmé que cette visite illustrait le caractère stratégique des relations entre l'Iran et la Russie. Il a ajouté que l'Iran et la Russie s'efforceraient de renforcer leurs liens avant leur prochaine rencontre de haut niveau.
Sergey Baburin, ancien vice-président de la Douma d'Etat (chambre basse du Parlement) russe, a estimé que la visite de M. Abdollahian stimulera la coopération régionale et internationale entre Moscou et Téhéran.
Cette visite a montré que les deux pays partagent une position similaire sur les questions régionales et internationales, a-t-il poursuivi, ajoutant que l'accord conclu entre les deux pays sur le traitement des questions régionales sans l'ingérence d'acteurs non régionaux en était le résultat le plus important.