Dernière mise à jour à 09h25 le 10/09
"Les preuves indiquent de plus en plus clairement la nécessité d'envisager des doses de vaccin supplémentaires (contre la COVID-19)" pour les personnes immunodéprimées et les personnes agées, a déclaré jeudi l'Agence européenne des médicaments (AEM), insistant sur le besoin d'accélérer et d'achever la vaccination de la population générale.
Cependant, Marco Cavalieri, responsable pour les menaces biologiques à la santé et la stratégie vaccinale à l'AEM, a affirmé lors d'une conférence de presse qu'il "n'est pas certain" qu'une dose de rappel doive être administrée à la population générale puisque les preuves actuelles montrent que tous les vaccins offrent un haut niveau de protection contre les hospitalisations, les décès et les cas graves liés à la COVID-19.
"Il faut qu'un nombre maximal de personnes soient entièrement vaccinées. Les preuves indiquent de plus en plus clairement la nécessité d'envisager des doses de vaccin supplémentaires pour les personnes susceptibles de mal répondre à la vaccination contre la COVID-19, telles que celles qui sont gravement immunodéprimées ou certains patients agés", a-t-il expliqué.
D'après l'AEM, en date de début septembre, plus de 528 millions de doses de vaccin avaient été administrées à la population de l'Union européenne (UE) et de la Zone économique européenne (ZEE).
M. Cavalieri a précisé que l'AEM étudiait une demande des laboratoires pharmaceutiques Pfizer et BioNTech d'administrer une dose de rappel de leur vaccin au moins six mois après la seconde dose pour les personnes agées de 16 ans et plus. Le régulateur européen devrait annoncer les conclusions de ses analyses de données "dans les prochaines semaines".
Interrogé au sujet de l'examen des variants du nouveau coronavirus par l'AEM, le responsable a déclaré qu'à part le variant Delta, qui est actuellement le variant dominant, l'agence analyse d'autres variants tels que Lambda et Mu, ce dernier étant "potentiellement plus inquiétant en raison de sa capacité à échapper au système immunitaire".
"Nous n'avons encore aucune donnée prouvant que le variant Mu circule au point de dépasser le Delta en tant que variant dominant", a-t-il ajouté.