Les talibans ne veulent pas avoir d'ennemis internes ou externes, et ont l'intention de former un gouvernement inclusif en Afghanistan, a déclaré mardi un porte-parole des talibans.

Lors de sa première conférence de presse depuis que les talibans ont pris le contr?le de la plus grande partie de l'Afghanistan dimanche, le porte-parole du groupe Zabihullah Mujahid a affirmé que les talibans ne voulaient pas d'ennemis internes ou externes, et souhaitaient avoir de bonnes relations avec tout le monde pour développer l'économie et rendre le pays prospère.

(Str/Xinhua)

"L'Afghanistan aura un gouvernement islamique fort", a-t-il dit, ajoutant qu'aucun politique afghan ne serait ignoré dans le nouveau gouvernement.

Les dirigeants talibans procèdent en ce moment à des consultations pour déterminer les caractéristiques et la composition du nouveau gouvernement, a-t-il indiqué lors de cette conférence de presse télévisée.

Il a également garanti la sécurité des individus ayant travaillé avec les Etats-Unis et les forces alliées.

L'Afghanistan continuera à échanger avec l'étranger et les talibans utiliseront les ressources naturelles du pays pour sa reconstruction, a-t-il poursuivi.

L'Afghanistan pourrait également cesser de produire de la drogue si la communauté internationale lui fournissait des cultures alternatives, a-t-il ajouté, précisant que toutes les frontières étaient désormais sous le contr?le des talibans.

Il a également déclaré que les talibans permettraient aux femmes afghanes de travailler et d'étudier dans le cadre des lois islamiques. Les femmes se verront offrir tous les droits autorisés par les préceptes islamiques, car elles sont des éléments vitaux de la société.

Le président afghan Mohammad Ashraf Ghani a quitté le pays dimanche soir, alors que les combattants talibans entraient dans Kaboul et prenaient le contr?le de la capitale.

Le mollah Abdul Ghani Baradar, chef politique des talibans, est rentré mardi en Afghanistan depuis le Qatar.

Un autre porte-parole des talibans, Mohammad Naeem, a déclaré sur Twitter qu'une délégation dirigée par M. Baradar avait atterri à Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan.