L'Union européenne ferme son espace aérien aux avions de ligne bélarusses. Telle est l'une des premières ripostes des dirigeants européens, deux jours après le détournement d'un avion de la compagnie aérienne Ryanair dimanche vers Minsk, la capitale du Bélarus.

"C'est une menace contre l'avion civile et contre la sécurité internationale", a dénoncé Charles Michel, le président du Conseil européen. En conséquence, "c'est avec beaucoup de fermeté que, très rapidement, les 27 chefs d'Etats et de gouvernement se sont accordés", a-t-il ajouté.

A l'unanimité, les Vingt-Sept, réunis en sommet extraordinaire depuis lundi, ont requis l'adoption d'autres sanctions économiques ciblées à l'égard du Bélarus. Ils ont invité le responsable de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, et la Commission européenne à soumettre sans délai des propositions à cette fin.

Les dirigeants européens ont par ailleurs recommandé aux compagnies aériennes européennes de ne pas survoler le Bélarus.

Ils ont demandé également la libération immédiate de l'opposant bélarusse Roman Protassevitch, ancien rédacteur en chef du média d'opposition Nexta, et de sa compagne. Ces derniers ont été arrêtés dimanche à Minsk après le détournement de l'appareil de Ryanair par un chasseur bélarusse.

Les 27 dirigeants européens ont aussi demandé l'ouverture d'une enquête sur cette affaire.