Dernière mise à jour à 10h12 le 18/11
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé mardi les pays du Groupe des 20 (G20) à combler le déficit de financement de 28 milliards de dollars américains du "Dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre le COVID-19" (Accélérateur ACT) et du mécanisme COVAX qui lui est affilié.
"Alors que nous luttons contre une pandémie sans précédent, le monde a également besoin d'un leadership sans précédent, un leadership capable d'unité pour répondre à la crise et préparer une meilleure reprise", a indiqué le chef de l'ONU dans une lettre adressée aux dirigeants du G20.
L'Accélérateur ACT est défini comme un "projet de collaboration globale pour accélérer le développement, la production et l'accès équitable aux nouveaux diagnostics, thérapies et vaccins contre le COVID-19". Il s'agit d'une initiative du G20 annoncée le 24 avril par Mohammed al-Jadaan, président pro tempore du groupe.
M. Guterres a souligné que les premiers résultats positifs obtenus par les essais cliniques de certains vaccins contre le COVID-19 avaient "rendu encore plus urgente la nécessité d'un accès équitable aux vaccins, aux diagnostics et aux thérapies".
"Il est également vital d'investir dans des systèmes de santé accessibles à tous, y compris à travers une couverture santé universelle", a-t-il ajouté.
Concernant le problème de l'extrême pauvreté, le secrétaire général de l'ONU a fait savoir que 115 millions de personnes supplémentaires risquaient de tomber dans l'extrême pauvreté, tandis que le nombre de personnes souffrant de faim aigu? pourrait doubler, affectant au total plus d'un quart de milliard de personnes.
"J'appelle le G20 à soutenir la mise en ?uvre de socles de protection sociale pour tous, indépendamment de l'age, du sexe, de la religion, de l'origine, du statut migratoire ou de l'orientation sexuelle, y compris pour ceux qui font partie de l'économie des soins informelle et invisible", a indiqué M. Guterres.
La pandémie de COVID-19 a "mis à nu les fragilités systémiques de nos sociétés, du système économique mondial et des cadres qui régissent le système international", a souligné M. Guterres.