Un haut responsable britannique a déclaré lundi que les lignes rouges du pays demeuraient inchangées dans les négociations des futures relations avec l'Union européenne (UE), alors que les deux parties poursuivent cette semaine leurs discussions à Bruxelles.

"Nos lignes rouges n'ont pas changé et nous nous préparons à toutes les éventualités", a indiqué le ministre de la Santé Matt Hancock à la cha?ne Sky News.

"Bien entendu, nous préférerions trouver un accord qui soit ouvert aux Européens s'ils choisissent de faire les progrès nécessaires", a-t-il poursuivi.

Faisant écho à M. Hancock, le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson a appelé lundi à plus de réalisme de la part de l'UE.

"Bien que des progrès aient été réalisés ces derniers jours, il reste encore beaucoup de travail à faire et très peu de temps", a-t-il souligné, cité par Reuters.

"Ainsi, si nous voulons faire davantage de progrès dans les jours à venir, nous devons voir plus de réalisme de la part de l'UE sur la signification d'un Royaume-Uni indépendant", a conclu le porte-parole.

Le négociateur en chef britannique David Frost a affirmé lundi sur Twitter que le seul accord envisageable est un accord qui soit compatible avec "notre souveraineté et reprenne le contr?le de nos lois, notre commerce et nos eaux".

"C'est notre position depuis le tout début et je n'en changerai pas", a-t-il insisté à son arrivée à Bruxelles pour un nouveau cycle de négociations avec l'UE.

"Il y a eu quelques progrès dans la bonne direction ces derniers jours (...) Nous travaillerons pour avancer sur cette base et obtenir un accord global si nous le pouvons", a-t-il ajouté.

Le sommet des dirigeants de l'UE prévu pour le 19 novembre par visioconférence, qui doit aborder les derniers développements de la pandémie de coronavirus, est maintenant considéré à Bruxelles comme la dernière date limite pour un projet d'accord sur le Brexit, selon le quotidien britannique The Guardian.

Le Royaume-Uni et l'UE ont entamé leurs longues et laborieuses négociations post-Brexit en mars dernier, après que le Royaume-Uni a mis fin à son adhésion à l'UE le 31 janvier, en vue d'essayer d'obtenir un futur accord commercial avant la fin de la période de transition du Brexit. Après plusieurs cycles de négociations, de grandes divergences demeurent entre autres sur des conditions de concurrence équitables, la gouvernance et la pêche.