Dernière mise à jour à 10h06 le 11/08
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à un soutien international en faveur du Liban après les terribles explosions de la semaine dernière qui ont détruit le port de Beyrouth.
"Je lance un appel pour un solide soutien international pour toutes les personnes dans le besoin au Liban, en particulier les femmes et les jeunes filles qui sont les plus vulnérables en temps de crise", a-t-il déclaré lors d'une réunion virtuelle de l'ONU sur la situation humanitaire au Liban. "Je remercie les pays qui fournissent déjà une assistance financière, matérielle et spécialisée tangible. J'exhorte les donateurs à donner rapidement et généreusement", a-t-il ajouté.
M. Guterres a également demandé une enquête et des réformes dans le pays.
En cette période marquée à la fois par le chagrin et des frustrations prolongées, la colère du peuple libanais est palpable. Sa voix doit être entendue, a-t-il dit, faisant référence aux manifestations anti-gouvernementales que conna?t le pays.
Par ailleurs, a souligné le chef de l'ONU, il est important qu'une enquête crédible et transparente détermine la cause des explosions et aboutisse à l'obligation de rendre des comptes exigée par le peuple libanais. De même, a-t-il ajouté, il est important que des réformes soient mises en oeuvre pour répondre aux besoins du peuple libanais à long terme.
Les explosions de Beyrouth sont survenues à un moment déjà difficile pour le Liban, le pays étant déjà confronté à des difficultés économiques et aux impacts de la pandémie de COVID-19. Les répercussions économiques, sociales et autres se feront sentir pendant un certain temps encore, a noté M. Guterres.
"La catastrophe est énorme. Le sentiment de perte et même de méfiance est profond. Mais le Liban est résilient. Le Liban a un esprit et une volonté immenses", a-t-il poursuivi, "Peut-être, surtout, que le Liban n'est pas seul. Les Nations unies seront à ses c?tés pour aider à soulager les souffrances immédiates et soutenir son rétablissement".
L'heure est à la solidarité, et c'est le moment de changer les choses pour le mieux, a conclu le chef de l'ONU.