Dernière mise à jour à 14h25 le 17/04
Les pauvres aux états-Unis sont les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19 et la stratégie des états-Unis contre cette maladie les laisse de c?té, a estimé jeudi un expert des droits de l'Homme de l'ONU.
"Les personnes pauvres et à faible revenu sont exposés à des risques liés au coronavirus bien plus importants en raison de la négligence et de la discrimination chroniques qu'ils subissent, et la réponse fédérale, brouillonne et concentrée sur les entreprises, les laisse de c?té", analyse Philip Alston, Rapporteur spécial de l'ONU sur la pauvreté extrême et les droits de l'Homme.
Dans un communiqué aux médias publié jeudi à Genève, cet expert souligne que les licenciements atteignaient déjà un niveau record aux états-Unis et que le gouvernement se concentrait principalement sur les entreprises et les populations riches.
"Les communautés de couleur, qui sont confrontées à un fossé de revenus persistant, sont particulièrement exposées et décèdent à un rythme beaucoup plus élevé", a-t-il dit.
"Malgré ces risques graves, l'aide fédérale n'atteint pas encore les nombreuses personnes dans le besoin et elle est fondamentalement inadéquate en termes d'ampleur comme de nature considérant la magnitude de la crise et son impact à long terme", a déclaré M. Alston.
De nationalité australienne, M. Alston assume les fonctions de rapporteur spécial depuis 2014.
Selon cet expert, avant même la crise du COVID-19, on estimait que deux Américains sur cinq ne pourraient pas faire face à une dépense de 400 dollars sans s'endetter.
Par ailleurs, le Bureau de recensement des états-Unis estimait que 38,1 million de personnes vivaient dans la pauvreté en 2018, a-t-il estimé.