Le président libanais Michel Aoun a exhorté lundi le Groupe international de soutien au Liban (ISG) à soutenir financièrement le programme de réformes du pays, selon un communiqué de la présidence.

"Nous aurons besoin d'une aide financière urgente pour soutenir nos secteurs vitaux, y compris les banques, l'électricité, l'eau, les transports et d'autres. Nous comptons beaucoup sur le soutien financier de 11 milliards de dollars promis par le CEDRE qui seront investis dans des projets d'infrastructure", a déclaré M. Aoun lors d'une réunion avec l'ISG au palais Baabda.

M. Aoun a donné un aper?u économique en disant que le Liban souffrait d'une grave pénurie de réserves de change, d'une augmentation du ch?mage et des taux de pauvreté, et d'une hausse sans précédent des prix avec la dévaluation de la livre libanaise sur le marché parallèle en plus du déficit public causé par la baisse des recettes fiscales.

Le président a ajouté que l'épidémie de COVID-19 avait exacerbé la détresse financière du Liban, n'oubliant pas d'y ajouter le lourd fardeau imposé par le grand nombre de réfugiés résidant dans le pays et la crainte d'une propagation du virus parmi eux.

Pendant ce temps, le Premier ministre libanais Hassan Diab a déclaré que son cabinet travaillait sur un plan global visant à sauver le pays de ses crises actuelles et que la stratégie serait prête très bient?t.

L'ISG a été lancé en septembre 2013 par les Nations Unies et l'ancien président libanais Michel Suleiman afin de mobiliser le soutien et l'assistance au Liban.

Le groupe comprend les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, les Nations Unies, l'Union européenne ainsi que la Ligue des Etats arabes.