Dernière mise à jour à 09h43 le 07/04
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé dimanche à des mesures pour faire face à une "horrible flambée mondiale de violence domestique" dirigée contre les femmes et les filles et liée aux mesures de confinement imposées par les gouvernements en réponse à la pandémie de COVID-19.
Faisant référence à ses appels répétés en faveur d'un cessez-le-feu dans les conflits du monde entier, afin de se concentrer sur la lutte commune pour vaincre le virus, M. Guterres a souligné que la violence ne se limite pas au champ de bataille et que "de nombreuses femmes et jeunes filles se retrouvent particulièrement exposées à la violence là où elles devraient en être protégées : dans leurs propres foyers".
La combinaison des tensions économiques et sociales provoquées par la pandémie, ainsi que les mesures de confinement, ont considérablement augmenté le nombre de femmes et de filles victimes de sévices, dans presque tous les pays.
L'ONU signale que, depuis le début de la pandémie de COVID-19, le nombre d'appels aux lignes d'assistance téléphonique dans certains pays a doublé par rapport au même mois l'an dernier.
La réponse à la montée de la violence est encore compliquée par le fait que les institutions sont déjà soumises à une pression énorme face aux exigences de la lutte contre la pandémie de COVID-19.
"Le personnel de santé et la police sont débordés et en sous-effectif", a indiqué M. Guterres. "Les groupes d'appui locaux sont paralysés ou manquent de ressources. Certains centres d'hébergement des victimes ont d? fermer leurs portes, d'autres sont pleins".
Il a exhorté tous les gouvernements à faire de la prévention et de la réparation de la violence à l'égard des femmes un élément clé de leurs plans nationaux de réponse au COVID-19.
"Ensemble", a conclu le chef de l'ONU, "nous pouvons et devons empêcher la violence partout, dans les zones de guerre comme dans les foyers, tandis que nous nous effor?ons de vaincre le COVID-19".